Un nouveau pavé dans la mare. Dans le dossier dit des « 94 milliards », les épisodes se suivent et se ressemblent. Le scénario tourne en rond. En boucle : accusations et dénégations, contre-accusations et minimisations. La dernière scène en date a lieu à Ziguinchor, où, en marge d’un meeting, Ousmane Sonko a répondu à la Commission d’enquête parlementaire annoncée après le passage du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à l’Assemblée nationale. Et c’est pour écarter toute idée de répondre à une éventuelle commission d’enquête parlementaire.
« Des milliers de milliards ont été détournés dans ce pays, des rapports de l’IGE ou de la Cour des Comptes ont été soulevés et l’Assemblée nationale n’a jamais réagi », argumente-t-il, avant de rappeler que c’est lui-même qui a saisi le Procureur dans le cadre de cette affaire des 94 milliards. Une saisine de la justice qui exclut, à ses yeux, l’intervention d’une Commission d’enquête parlementaire. « Quand une commission d’enquête parlementaire termine, elle transmet au Procureur, donc ce qu’ils font, c’est du dilatoire » estime le candidat à la Présidentielle du 24 février 2019, qui semble soupçonner une stratégie pour le détourner de la campagne électorale. « Je n’irai pas leur répondre parce que je n’ai pas leur temps. Nous sommes à une semaine de la campagne électorale je n’ai pas leur temps, rétorque-t-il. Je suis prêt à répondre au Procureur. Le jour où il décidera d’ouvrir ma plainte, j’irai lui répondre et lui dire que Mamour Diallo et ses complices ont détourné 94 milliards F CFA… »