Accusé d’agir dans un cas de conflit d’intérêts, Ousmane Sonko, leader du parti « Pastef – Les Patriotes », est revenu sur le dossier des « 94 milliards » dans lequel lui-même pointe du doigt le Directeur des Domaines, Mamour Diallo. C’était ce samedi, 19 janvier 2019, lors de son méga-meeting tenu à la Place de la Nation (ex Obélisque), pour commémorer les 5 ans d’existence de son parti. Dans son discours, le candidat à la présidentielle du 24 février prochain est resté fidèle à sa ligne de défense dans cet imbroglio, en répétant que c’est lui qui a porté cette affaire devant la justice par une plainte devant le procureur de la République et sur la table de l’OFNAC.
Mieux contrairement à ceux qui disent que le montant de 94 milliards F CFA n’a jamais été décaissé, l’opposant révèle encore que la moitié de la somme a bien été extirpée des caisses de l’Etat dans le cadre de cette affaire foncière. Sonko en profite pour lancer un appel au Procureur Serigne Bassirou Guèye, sous les vivats de son auditoire : « S’il veut mériter son salaire, puisqu’il pense être un procureur de Macky Sall et non celui de la République car Macky n’est pas la République, je l’ai saisi depuis le mois de mai dernier, qu’il ouvre le dossier. Je vais lui dire dans quelle banque ils ont ouvert le compte et le numéro du compte bancaire pour effectuer le virement des 46 milliards ! Nous avons en face de nous des voleurs qui s’empressent de crier au voleur. »
Dans la foulée, Ousmane Sonko est également revenu sur l’enregistrement sonore évoqué cette semaine, dans lequel on entend sa voix, lors d’une réunion avec des membres de la famille impliquée dans l’affaire. « Ils ont payé 50 millions F CFA pour avoir cet enregistrement ! Mais, au finish, vous avez tous entendu ce qui s’est dit dans cet enregistrement, qui n’a fait que confirmer que nous étions blancs comme neige. Je crois qu’ils ont dû en vouloir à celui qui a sorti cette bande sonore. Quand ils se sont rendus compte que cela ne faisait pas leur affaire, ils ont fini par sortir des bouts de phrase, pour manipuler l’opinion. Mais un crime n’est jamais parfait… »