Joe Biden et Xi Jinping ont effectué, lundi soir pour le premier, mardi midi pour le second à cause du décalage horaire, un sommet virtuel très attendu, le président américain soulignant le besoin de « garde-fous » pour éviter « un conflit » entre les deux pays et le président chinois plaidant pour une meilleure « communication ».
Xi Jinping et Joe Biden se connaissent depuis longtemps, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Les deux hommes n’étaient pas encore au sommet du pouvoir mais ils passaient des heures à parler lors des voyages de Joe Biden en Chine, alors qu’il était membre du Congrès.
Ils ont donc pris le temps à nouveau – près de quatre heures -, mais le numéro un chinois a beau saluer son « vieil ami » – un qualificatif que Joe Biden démentait dès le mois de juin- les relations personnelles ne pèsent pas vraiment lourd face aux intérêts de deux grandes puissances rivales.
Comme les thérapies de couple, il faut souvent plusieurs séances avant de retrouver des points d’accords, relate notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde. La presse d’État chinoise s’est empressée de rapporter les sourires échangés en préambule de cette rencontre, dans un décor solennel, cheminée de la Maison blanche côté américain, peinture traditionnelle sur un mur du Grand palais du peuple côté chinois qui contraste avec le ton presque badin des retrouvailles.