Ce week-end à Fimela, un atelier d’échanges entre Woodside Energy et les Membres du Conseil Régional de la Jeunesse de Fatick sur la mise en œuvre du plan de Gestion Environnemental et Social relatif au Projet Sangomar, a été organisé par le Forum Civil en consortium avec NRGI et l’ONG3D, dans le cadre du programme Traces financé par l’USAID, cet événement a donné l’occasion aux parties prenantes de discuter ouvertement des défis et des préoccupations liés à cette exploitation.
Lors de cette atelier d’échanges entre Woodside Energy et les Membres du Conseil Régional de la Jeunesse de Fatick sur la mise en œuvre du plan de Gestion Environnemental et Social relatif au Projet Sangomar, plusieurs plaidoyers ont été exprimés, et les échanges ont permis aux jeunes des localités d’obtenir des informations crédibles directement de la source, Woodside. Cet échange marque un grand pas vers la transparence des démarches de l’entreprise Woodside, notamment en ce qui concerne sa collaboration avec les communautés sur la gouvernance des RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), le contenu local, et la prise en charge des problèmes environnementaux causés par l’exploitation du pétrole.
Le maire de la commune de Dionewar, Lassana Sarr, a fait une intervention marquante sur les problèmes causés par l’exploitation du pétrole dans la plateforme de Sangomar. Ses remarques ont mis en lumière les défis concrets auxquels les communautés locales sont confrontées en raison de cette activité industrielle.
Dans un discours percutant lors de clôture de l’atelier d’échanges entre Woodside Energy et les Membres du Conseil Régional de la Jeunesse de Fatick sur la mise en œuvre du plan de Gestion Environnemental et Social relatif au Projet Sangomar, Lassana Sarr, maire de Dionewar, a exposé les défis auxquels fait face sa commune en raison de l’exploitation pétrolière à la plateforme de Sangomar. Avec une conviction palpable, il a déclaré : « Par rapport à la question du pétrole, nous avons toujours eu une position de principe et une position très claire. »
Lassana Sarr, maire de la commune de Dionewar a souligné l’importance de situer précisément la plateforme de Sangomar géographiquement, contredisant les documents officiels de l’État qui la situent à 100 kilomètres de Dakar. Selon ses informations, la plateforme se trouve en réalité à 88 kilomètres de Dionewar, une commune de 302 kilomètres carrés, mettant ainsi en évidence son importance centrale pour la communauté.
Il a également mis en lumière les conséquences néfastes de l’exploitation pétrolière sur l’environnement local, notamment l’augmentation du niveau de la mer et l’érosion côtière. Malgré les alertes lancées par la commune, les réponses de Woodside ont été insatisfaisantes, selon le maire qui a déclaré : « Au lieu de travailler directement avec les communautés, Woodside a préféré travailler avec Wetland, spécialisé dans le reboisement. »
Enfin, le maire de la commune de Dionewar a exprimé sa frustration quant au manque de prise en compte des priorités et des investissements définis par la commune dans les plans de développement communautaires. Il a défié les intervenants extérieurs à venir constater de leurs propres yeux les réalités vécues par les communautés impactées.
Aspect culturelle de l’exploitation du pétrole à Sangomar
Dans le récit de la communauté, un aspect important émerge : celui de la dimension culturelle et mystique liée à l’exploitation pétrolière à la pointe de Sangomar. Les habitants, imprégnés de croyances ancestrales, ont toujours eu une conviction profonde quant à la présence de pétrole à Sangomar. Cette conviction, bien que non scientifique, est solidement enracinée dans leur culture et leur expérience.
Selon le maire de la commune de Dionewar, la découverte du pétrole à Sangomar a été le résultat de contributions importantes, notamment celles des femmes de la communauté, qui ont fait des sacrifices pour permettre la stabilisation du pétrole. Cette croyance en l’implication des esprits dans le processus est un élément clé de leur expérience et de leur compréhension de l’exploitation pétrolière.
De plus, l’aspect généalogique est mis en avant, avec une lignée maternelle, les Simalas, étroitement liée à la gestion et à l’importance de Sangomar. Cette connexion souligne l’ancrage profond de la communauté dans la région et la responsabilité qui découle de cette affiliation familiale.
Le récit souligne également les défis techniques rencontrés par l’entreprise Woodside lors du démarrage de l’exploitation. Les machines ont refusé de fonctionner, ce qui a conduit à l’appel aux esprits locaux pour surmonter les obstacles. Cette narration témoigne de l’interaction complexe entre la technologie moderne et les croyances traditionnelles dans le contexte de l’exploitation pétrolière à Sangomar.
L’aspect culturel et mystique de l’exploitation du pétrole à la pointe de Sangomar est profondément ancré dans l’identité et les croyances de la communauté locale. Cette dimension, bien que difficile à quantifier scientifiquement, joue un rôle crucial dans la perception et la gestion de l’exploitation pétrolière, et mérite d’être prise en compte dans les discussions et les décisions concernant l’avenir de la région.
De plus, l’aspect généalogique est mis en avant, avec une lignée maternelle, les Simalas, étroitement liée à la gestion et à l’importance de Sangomar. Cette connexion souligne l’ancrage profond de la communauté dans la région et la responsabilité qui découle de cette affiliation familiale.
Le récit souligne également les défis techniques rencontrés par l’entreprise Woodside lors du démarrage de l’exploitation. Les machines ont refusé de fonctionner, ce qui a conduit à l’appel aux esprits locaux pour surmonter les obstacles. Cette narration témoigne de l’interaction complexe entre la technologie moderne et les croyances traditionnelles dans le contexte de l’exploitation pétrolière à Sangomar.
L’aspect culturel et mystique de l’exploitation du pétrole à la pointe de Sangomar est profondément ancré dans l’identité et les croyances de la communauté locale. Cette dimension, bien que difficile à quantifier scientifiquement, joue un rôle crucial dans la perception et la gestion de l’exploitation pétrolière, et mérite d’être prise en compte dans les discussions et les décisions concernant l’avenir de la région.
L’importance de la présence des autorités sur la plate-forme de Sangomar
Lors d’une réunion communautaire, Lassana Sarr, maire de Dionewar, a abordé un aspect crucial de l’exploitation pétrolière à Sangomar : la nécessité de la présence des autorités locales au niveau des plateformes. Soulignant l’importance de comprendre les réalités vécues par les communautés, Lassana Sarr a déclaré : « Nous, en tant qu’autorités, nous devons savoir ce qui se passe dans nos communes. »
Il a mis en lumière les difficultés rencontrées pour accéder aux plateformes, notamment les contraintes logistiques et administratives. Malgré ces défis, le maire a souligné l’importance d’une gestion transparente et inclusive de l’exploitation pétrolière, affirmant que « l’espoir est toujours là » et appelant à un traitement équitable des communautés locales par l’État du Sénégal.
En outre,le maire a dénoncé les échecs des programmes gouvernementaux visant à soutenir les jeunes et à répondre aux besoins des communautés. Il a critiqué le traitement des jeunes migrants et l’absence de soutien de l’État dans la lutte contre les défis socio-économiques locaux.
Enfin, le maire a appelé à une responsabilité accrue de la part de l’État pour répondre aux besoins des communautés locales et pour assurer un traitement équitable et inclusif dans le cadre de l’exploitation pétrolière. Ses remarques soulignent l’importance cruciale de la présence des autorités locales et d’une gouvernance responsable pour garantir un développement durable et équitable dans la région de Sangomar.
Cette rencontre souligne l’importance du dialogue ouvert et de la collaboration entre les parties prenantes pour trouver des solutions durables aux défis socio-environnementaux posés par l’exploitation pétrolière. Elle témoigne également de l’engagement des acteurs locaux et internationaux à œuvrer ensemble pour promouvoir une exploitation responsable des ressources naturelles au Sénégal. Zaynab SANGARÈ