Suite à la forte décision de la CEDEAO contre le Mali, plusieurs responsables, observateurs et leaders ont réagit. Déthié Fall, Deputè à l’assemblée nationale du sénégal, leader du parti Républicain du Progrès (PRP) et mandataire national de la coalition «Yewwi askanwi», n’a pas tardé à lancer son point de vu sur cette scandaleuse sanction sur le Mali.
«Ce dimanche 09 janvier 2022, lors d’un sommet extraordinaire tenu à Accra, la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé d’imposer des sanctions supplémentaires suivantes contre le gouvernement de la transition au Mali:
a) Le rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs Ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali ;
b) La fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ;
c) La suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de la CEDEAO et le Mali, à l’exception des produits alimentaires de grande consommation ; des produits pharmaceutiques ; des matériels et équipements médicaux y compris ceux pour la lutte contre la Covid 19 ; des produits pétroliers et de l’électricité ;
d) Le gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques centrales de la CEDEAO ;
e) Le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO ;
f) La suspension de toute assistance et transaction financières en faveur du Mali par les Institutions de financement de la CEDEAO, particulièrement la BIDC et la BOAD». Dit-il.
«Le Parti Républicain pour le Progrès (PRP) et son Président l’Honorable député Déthié FALL précisant d’emblée être contre toute forme de coup d’Etat, s’insurgent contre les sanctions précitées. En prenant de telles sanctions, nous remarquons plus une optique d’asphyxier et d’étouffer la population malienne, déjà éprouvée par la crise sécuritaire et sanitaire, que de sanctionner les leaders de la transition. Nous alertons dès lors d’une incohérence par rapport à l’article 3 du traité révisé de la CEDEAO qui consiste à élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d’accroître la stabilité économique, de renforcer les relations entre les Etats Membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain. Ce qui pourrait induire un risque de soulèvement populaire consécutif à cette asphyxie, et par ricochet contribuer davantage à la fragilisation du Mali et de la zone Sahel. L’on ne résout pas un coup d’Etat par une insurrection». Évoque t-il.
Nous en appelons à l’humanisme des dirigeants de la CEDEAO envers leurs peuples et leur rappelons l’esprit de cette organisation communautaire dans sa volonté de communion, de coopération et d’intégration des peuples. Il s’y ajoute que la CEDEAO devrait, en son sein, être dans la pédagogie par l’exemplarité en sanctionnant aussi et d’abord les chefs d’Etat qui ont mené leur pays dans l’irrégularité constitutionnelle en tripatouillant les textes, lois et règlements de leurs pays pour se maintenir au pouvoir au moyen de mandats de trop ou au moyen de mise à l’écart de leurs adversaires politiques. Instaurant ainsi une instabilité sociale et politique permanente dans leur pays». Avance t-il.
«Nous demandons solennellement au Président Macky SALL de ne pas embarquer le Sénégal dans cette démarche d’étouffement d’un peuple frère et de faire montre d’empathie envers le peuple malien. Nous renouvelons et manifestons tout notre soutien à nos frères et sœurs maliens, et militons pour une transition pacifique, concertée et inclusive du pouvoir militaire aux civils et un retour à l’ordre constitutionnel». Souhaite l’honorable député, Déthié Fall.