La Russie pourrait ne plus livrer de céréales et de produits agricoles aux pays qu’elle considère comme « inamicaux ». C’est l’ancien président et Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, qui est à l’origine de cette proposition. Une nouvelle étape potentielle des représailles russes face aux sanctions occidentales.
Dans un post publié sur Telegram et titré « Notre nourriture contre leurs sanctions », Dmitri Medvedev a déclaré que Moscou pourrait recourir à ce qu’il a qualifié d’« armes silencieuses, mais redoutables » contre les pays que la Russie considère comme inamicaux. L’actuel vice-président du Conseil de sécurité russe estime, en effet, que la Russie ne devrait plus rien vendre ni acheter aux pays qui ont décrété des sanctions économiques contre elle.
Une mesure qui pourrait poser de graves problèmes
S’agissant des produits agricoles, cette mesure pourrait poser de graves problèmes. Nombre de pays occidentaux dépendent, en effet, des produits agricoles russes, et notamment des céréales, pour garantir leur sécurité alimentaire. À ses yeux, il vaut mieux échanger avec des pays amis contre des roubles et d’autres devises nationales plutôt que de fournir de la nourriture aux ennemis de la Russie qui est en mesure, elle, de garantir sa sécurité alimentaire.
La Russie n’importe pratiquement plus de produits alimentaires
L’ancien président et Premier ministre russe a rappelé que depuis 2014, la Russie n’importait pratiquement plus de produits alimentaires, que la liste des produits interdits pourrait encore être rallongée et surtout que la Russie exportait pour 37 milliards de dollars de produits agricoles.