Cette semaine reste fatidique avec une vague de remaniements au sein de la magistrature suprême. Ces jonctions et injonctions de fonctions recardés et revues, intéressent la belle plume de kaccor-bi du journal le Temoin de ce jour.
Lisez cet énigmatique personnage, ni vu et connu par plusieurs lecteurs et observateurs de ce pays.
« Dans ce pays des paradoxes, ils ne doivent pas être nombreux à croire à l’existence d’une justice libre et indépendante. En tout cas, à voir les titres des confrères après les nominations au Conseil supérieur de la magistrature, on peut être dubitatif quant à la volonté de ces messieurs et dames à dire le Droit. Rien que le Droit. Bref, faire en sorte qu’ils rendent la justice au nom du peuple et pas à celui du Prince qui choisit… ses juges. Quand des procureurs sont carriéristes, pensant plus à leur bien-être matériel qu’à leur mission sacerdotale, on peut s’attendre à les voir faire quelques entorses au droit qu’ils sont censés appliquer. Avant tout, ils sont des hommes et des femmes comme vous et moi avec leurs envies d’incartades. L’un d’eux aurait même détourné la tête d’une dame perdue dans les couloirs du tribunal lors de sa procédure en divorce. Ce sont là les petits bonheurs d’être juge et de se retrouver face à une beauté qui veut vite s’éloigner de celui à qui elle avait dit oui pour le meilleur et pour le pire. Surtout le meilleur d’ailleurs… Parmi ces magistrats, on en trouve aussi certains qui font comme les voyous et se livrent à des frasques pour vivre toujours mieux. Il existe des juges véreux comme on trouve des ripoux dans les autres catégories de la population. Ce sont des humains qui peuvent être sensibles aux tentations. Surtout quand elles prennent la forme de belles lianes ou de meufs plantureuses en jupons ! Parmi nos juges, d’autres sont restés inflexibles. Debout comme des soldats et incorruptibles. Ce sont eux que l’on envoie plus souvent au purgatoire. Ils ne sont pas du genre à faire preuve de docilité ou à se laisser piétiner. C’est justement là où le bât blesse. C’est-à-dire, de voir les justes au placard et les moins justes promus pour faire le sale boulot. Et gonfler leur patrimoine au pas- sage. Pour faire taire les suspicions légitimes, il est temps de libérer nos magistrats. Que leurs carrières soient gérées par leurs pairs et non par le Prince qui a tendance à les instrumentaliser pour broyer ses opposants. Suivez notre regard…»