Le rétrécissement et l’état défectueux des routes, le transport irrégulier et la vétusté du parc automobile, sont les causes des nombreux accidents notés sur la route nationale 1 (Rn1). C’est du moins l’assertion du Sg de l’Union des Routiers du Sénégal, informe « L’As ».
Gora Khouma impute la recrudescence des collisions qui ont causé plus d’une dizaine de morts en moins d’un mois, à l’étroitesse des routes et au transport des véhicules irréguliers. « La cause des accidents, c’est l’état des routes. Depuis 1960, on n’a que ces routes de 7 m de large, le Sénégal doit dépasser ces routes. Alors qu’il y a combien de véhicules dans la circulation. Les routes sont surchargées. Il ne reste qu’à mettre des routes de deux fois deux voies. Mais sur une route aussi petite, comment est-ce qu’on peut éviter que deux camions entrent en collision. En rase campagne, même les charrettes ont droit à la route alors qu’il n’y a aucune signalisation », dit-il.
Très en verve, le syndicaliste ajoute que cette année n’est pas la pire quant à ce fléau. « Les gens disent que la récurrence des accidents est liée à la réduction des postes de contrôle ; c’est faux ! On dirait que c’est la première fois qu’on note autant d’accidents ! Ceux qui font les accidents, ce ne sont pas des véhicules de transport en commun. Ce sont des véhicules ‘’7 places’’ particuliers dits « war gaïndé », qui font ces dégâts », dénonce avec la dernière énergie, le Sg de l’Union des routiers, qui écarte par ailleurs les solutions préconisées qui, selon lui, ne sont pas appropriées pour stopper les décès sur les routes.
Certains disent qu’il faut amener le permis à points. « Ce n’est pas la solution. Le permis à points n’est qu’un complément. On l’a copié de la France or, en Occident, les routes sont sécurisées ; il n’y a pas de passages d’animaux, pas de calèches ni deux roues ; tout est organisé. En plus de cela, le contrôle routier est visuel. Il n’y a pas de corruption. Mais si l’on amène le permis à points, qui va prendre le point ? Est-ce le policier de la circulation ou bien le gendarme ? On ne sait pas ». D’autres réclament des ralentisseurs. Ce n’est également pas la bonne formule, dit-il. Ce, d’autant que le code de la route préconise de mettre des panneaux de signalisation pour exiger la réduction des vitesses. S’agissant du nouveau code des transports, « les acteurs routiers ignorent son contenu. Or, le projet est adopté à l’Assemblée nationale. Il faut plutôt mettre des routes de deux fois deux voies, investir sur des infrastructures routières adaptées à la réalité sénégalaise. C’est la solution », indique le Sg de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal.