Jour de vérité pour les coalitions Benno Bokk Yakaar, Yewwi Askan wi et Gueum sa bopp. En effet, c’est ce samedi 21 mai que le Conseil constitutionnel va donner sa décision concernant les quatre recours dont deux portant sur l’irrecevabilité de toutes les listes de la coalition majoritaire au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, pour dépassement du nombre de parrains lors du dépôt des listes. Et les deux autres visant l’annulation des décisions de rejet de la liste départementale de Yewwi Askan Wi à Dakar et l’invalidation de la liste de parrainage de Gueum sa bopp prononcées par la Direction générale des élections. Ces recours ont été introduits par Déthié Fall, mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi et Bougane Guèye Dany de la coalition Gueum Sa Bopp le mercredi 18 mai dernier.
Et selon les dispositions de l’article LO 184 du Code électoral (dernière version 2021), le Conseil constitutionnel est tenu de « statuer dans les trois (03) jours qui suivent celui de l’enregistrement de la requête » au niveau de son greffe.
Pour rappel, la liste départementale de la coalition Yewwi Askan Wi à Dakar a été invalidée pour non-respect de la Loi sur la parité. En effet, sur les sept (07) sièges à pourvoir dans le département de Dakar, la coalition Yewwi Askan wi a déposé dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 mai une liste de cinq hommes et deux femmes. Et quand, ils ont voulu rectifier le tir, la Commission de réception des dossiers de candidatures s’est déclarée incompétente à recevoir les dossiers de modification des candidats apportés par Dethiè Fall qui avait pointé du doigt son camarade Saliou Sarr comme étant le responsable de cette impair dans la liste pour avoir procédé à des derniers changements sur recommandation des agents de la Direction générale des élections.
De son côté, le leader de la coalition Gueum sa bopp, Bougane Guèye Dany a qualifié la décision de la Direction Générale des Élections qui a rejeté les 36.000 parrains de sa coalition de « fallacieux» tout en accusant l’actuel chef de l’Etat comme le seul responsable de ce « complot et la fraude électorale ourdie contre sa formation ».
Face à la montée de la tension politique générée par ces rejets de dossiers de candidatures, des organisations de la société civile regroupées autour du COSCE et de la PACTE sont montées au créneau pour appeler les acteurs au calme. Soulignant, dans une déclaration rendue publique le mercredi 11 mai dernier, avoir constaté que les rejets définitifs pour autres motifs qui ne laissent aucune possibilité de régularisation, sont à la base de l’élimination éventuelle d’un nombre important de listes de candidatures, elles sont ainsi plaidé pour le renforcement du climat de confiance et de transparence qui ont prévalu jusque-là.