Depuis longtemps et pour diverses raisons la diaspora sénégalaise surtout l’Italie a fait l’objet de convoitise de la part de la classe politique.
Et les émigrés animés d’un haut sens de patriotisme, non seulement votaient mais aussi et surtout influençaient le vote de certains parents et proches. Les leaders politiques en bons stratèges ont compris depuis belle lurette le bastion électoral et l’apport que constituaient les expatriés, ainsi rivalisent ils par les beaux discours, les promesses et slogans à l’endroit de ces braves gens qui ont choisi de braver le froid, le racisme et autres à la recherche du mieux être. Des progrès ont certes été notés au fil des années mais force est de reconnaître que les sénégalais de l’extérieur restent sur leur faim sur beaucoup de points et l’on serait même tenté de se demander à quand un candidat qui mettra la diaspora au cœur de son programme ?
Quand est ce que les sénégalais de la diaspora seront impliqués dans les rencontres qui sont censées sceller leur avenir. Car comme on dit »tout ce qui se fait pour moi sans moi se fait contre moi ». Nul plus que les émigrés ne peut maitriser leurs dossiers. Et c’est cette absence de démarche inclusive qui explique les failles notées ça et là sur la gestion de l’émigration.
Mais la responsabilité en notre sens est partagé car autant les politiciens ont tort de vouloir faire du pilotage à vue, autant les sénégalais de l’extérieur ont manqué de poigne pour faire entendre leur voix. Ici en Italie particulièrement on note une classe politique qui part dans tous les sens et semble se tromper d’objectif. Au lieu de réfléchir sur un mémorandum qui serait valable pour tous les candidats,on se focalise sur les détails de bas étages. Ce mémorandum découlerait de larges concertations de toutes les forces vives de la communauté et qui tiendrait en compte toutes les réalités.
Ces présidentielles qui pointent à l’horizon sont la nième occasion pour nous expatriés de peser de notre poids, non en ralliant de façon aveugle et tels des moutons de panurge les formations, mais en faisant abstraction de toutes considérations partisanes mettant seulement en avant les intérêts de la diaspora. La diaspora ne sera considérée et respectée que nous aurons pris les devants et nous retrouver autour de l’essentiel « defaral sunu bop » comme dirait Baye Diouf.
Sakho Malick.
Senegalactu