Après avoir écrit aux 7 sages, l’opposition réunie autour de la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose) invite les forces de l’ordre à «faire preuve de responsabilité, de mesure, d’équité et de discernement dans l’exécution de (leurs) missions, conformément aux règles républicaines».
Par ailleurs, la plateforme dirigée par Me Mame Adama Guèye estime que «l’acquisition récente d’équipements antiémeutes laisse présager la volonté du pouvoir en place de se donner les moyens de répression des contestations que ne manquera pas de provoquer le parachèvement du hold-up électoral en préparation».
La Pose déclare que «les signes prémonitoires qui se manifestent ne présagent rien de rassurant quant à la tenue d’une élection libre, démocratique, transparente et crédible». «En effet, tout observateur peut aisément constater un amoncellement inquiétant de pratiques et de comportements de la part des autorités, notamment du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, organisateur de l’élection, qui s’est montré, tout le long du processus, réfractaire et rétif à toute ouverture pour un dialogue positif et constructif tant avec l’opposition qu’avec la société civile», révèle le communiqué.
La plateforme indique aussi que l’absence de concertation entre le pouvoir et l’opposition, dans le processus électoral, sur le fichier, les cartes d’électeur et enfin le parrainage peut «créer les conditions d’un contentieux préélectoral et post-électoral, et sème les germes d’une contestation dont on ne saurait mesurer les conséquences».
Par conséquent, elle estime qu’ «il sera légitime de s’opposer à un coup de force électoral. Le cas échéant, vous devrez vous garder de prêter votre concours au candidat sortant pour tenir le peuple en respect».
Cependant, la Pose attend des forces de l’ordre qu’elles adoptent «une posture républicaine qui (leur) impose de respecter les principes d’équité entre les candidats et (leur) interdit de cautionner la violation des principes fondamentaux qui gouvernent l’organisation d’élections démocratiques». «Vous devez être conscients que le coup de force électoral qui se prépare constitue une menace grave sur la paix et la stabilité sociale dont vous êtes les garants. Votre devoir est de défendre la République et non les intérêts politiques illégitimes du candidat sortant. Le cas échéant, les membres des forces de sécurité complices du candidat sortant dans son obsession irresponsable d’une réélection à tout prix et responsables de dérives répressives devront répondre de leurs actes. A cet égard, un dispositif d’observation approprié sera mis en place pour documenter toutes les violations des droits humains».
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