Après le énième massacre du 14 novembre à INATA contre un détachement de la gendarmerie qui a provoqué la mort de 49 gendarmes et de 4 civils , la jeunesse Burkinabè est déterminée à en découdre avec leurs dirigeants , les hauts responsables de l’armée Burkinabè et surtout l’armée française qu’elle considère aujourd’hui comme une force d’occupation et surtout complice des mercenaires qui terrorisent le pays depuis quelques années. Évoque Frapp Diaspora dans un communiqué qui nous est parvenu.
«Cette jeunesse est d’autant plus révoltée qu’elle sait aujourd’hui de source sûre que les gendarmes assassinés le 14 novembre n’ avaient pas été ravitaillé en nourriture depuis la mi octobre .Les rescapés de ce massacre
, blessés par balles auraient réclamés de la nourriture avant même de recevoir les premiers soins .En effet , le Lieutenant Sékou Ahmed Sanon, a bel et bien lancé, le 12 novembre 2021, une ultime alerte, tellement la situation était intenable. Il a sollicité, en vain, une «provision alimentaire» pour son équipe alors complètement démunie. Le message, adressé au Commandant du Groupement des Forces du Secteur Nord, le Colonel Yves Patrick Ouédraogo, avec ampliation au Chef d’Etat-Major de la gendarmerie nationale, et d’autres hauts responsables de ce corps, traduit un véritable cri de détresse:
«Détachement en rupture totale de provision alimentaire», «besoin urgent ravitaillement en vivres»… Deux semaines de calvaire ! Et «même plus», précise l’un des rescapés de l’attaque terroriste perpétrée contre ce détachement le 14 novembre. Le patron du détachement avait même lancé, au regard de la gravité de la situation, une première alerte le 27 octobre. Mais les vivres tant espérés sont restés «bloqués» à Ouagadougou». Ajoutent-ils.
« Cette révélation aura été la goutte qui fera déborder le vase d’indignation de cette jeunesse qui s’est opposée une première fois à un convoi militaire de l’armée française à Bobo Dioulasso le 16 novembre , puis de plus belle le 17 novembre à Boulmiougou pour carrément bloquer et faire rebrousser chemin au convoi le 18 novembre après avoir tiré sur les manifestants et fait 4 blessés .
Aujourd’hui nous sommes sans nouvelles de la situation sur le terrain à cause de la coupure internet qui empêche aussi la résistance de s’organiser à l’intérieur du pays .
FRAPP DIASPORA témoigne toute sa solidarité aux peuples dignes et intègres du Sahel et exige:
- la fin de l’opération BARKHANE dans tout le Sahel.
- la diversification de la coopération sécuritaire des pays du Sahel.
- le financement total de la lutte anti-terroriste dans le Sahel par l’Union Africaine.
Nous lançons un appel à la mobilisation ,de tous les concitoyens du Sahel en particulier et de l’Afrique en général, pour matérialiser la fin certaine et sans équivoque du néocolonialisme français en Afrique». Disent-ils.