Les découvertes actuelles de gaz au Sénégal sont estimées à 910 milliards de m3 de gaz, au moment où le volume du pétrole est estimé à environ un milliard de barils, a dit la ministre dans un entretien paru dans l’édition du week-end du quotidien sénégalais « L’Observateur », repris par Ola Sénégal.
Cela veut dire qu’en termes de volume, « le Sénégal est plus un pays de gaz que de pétrole (…). Cette tendance peut changer, si de nouvelles découvertes sont réalisées, d’autant plus que le potentiel réel du bassin sédimentaire sénégalais nous a convaincus de poursuivre sa promotion pour avoir d’autres découvertes », a estimé la responsable sénégalaise.
Le Sénégal « a la chance de disposer de beaucoup plus de ressources gazières (environ 930 milliards de m3 que de ressources pétrolières (1030 milliards de barils) », ajoute-t-elle.
« Vu que le gaz constituera l’énergie de transition, le Sénégal est dans de bonnes dispositions pour accompagner cette transition énergétiques », vu que le pays « dispose d’un bon mix énergétique (environ 30% d’énergies renouvelables) », a tenu à préciser Mme Gladima, relevant que « le développement et la mise en œuvre de la stratégie gas-to-power à l’horizon 2023-2024 permettra de renforcer ce mix ».
« Les compagnies opérant au Sénégal se sont engagées à développer les différentes découvertes, en utilisant les techniques et technologies pour une empreinte environnementale faible », a révélé la ministre, notant que son pays s’est accordé avec d’autres pour demander que les pays en développement concernés par cette problématique puissent continuer à utiliser encore leurs énergies fossiles « pour atteindre ce temps de transition énergétique ».
« Le Sénégal présente des points forts et des actes déjà posés pour assurer sa résilience, sauvegarder son attractivité et impulser son développement économique durable », a déclaré la ministre .
A signaler que deux projets d’hydrocarbures sont en cours de développement au Sénégal, après les découvertes jugées majeures faites par le pays dans ce domaine à partir de 2014.
Le premier concerne le projet gazier dénommé Grand Tortue Ahmeyim (GTA) dont le gisement est partagé entre le Sénégal et la République de Mauritanie.
Un autre champ gazier dit Yaakaar-Téranga a été découvert dans les eaux sénégalaises exclusivement. Le pays a aussi enregistré une découverte de pétrole associé au gaz avec le gisement de Sangomar situé à 100 km au sud de Dakar.
La Société des pétroles du Sénégal ( PETROSEN) avait annoncé récemment que les opérations de forage du premier puits horizontal de développement du gisement de Sangomar ont été achevées avec ’’succès’’, soulignant que des ’’technologies modernes net innovantes’’ ont été utilisées lors des opérations de forage et que les ’’résultats sont au dessus des attentes ».
Le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar, dont la campagne de forage avait débuté le 30 juin dernier, est attendu en 2023, avec une projection de 100 mille barils par jour lors de la première phase d’exploitation, avait annoncé, mi-août, cheikh Guèye, directeur adjoint de « Woodside Energy » au Sénégal.