Alors que, depuis le 20 juillet, les accusations pleuvent selon lesquelles le logiciel Pegasus aurait été utilisé pour pirater les smartphones de personnalités importantes, l’entreprise NSO a tenu à éclairer la situation. Auprès d’i24 news, le 21 juillet, Haïm Gelfand, responsable de la conformité de la société à l’origine de ce logiciel, a affirmé « que le président français Emmanuel Macron n’était pas une cible » du logiciel espion israélien. Le cadre de la société a néanmoins reconnu que certains cas révélés avait mis NSO « dans l’embarras » : « Nous allons commencer à passer en revue les faits, cela fait partie du processus que nous mettons en place avec nos clients », a-t-il ajouté pour tenter de rassurer.
Conseil de défense exceptionnel
L’enquête menée par plusieurs médias dont Le Monde et Radio France, avait en effet révélé que plusieurs responsables gouvernementaux, mais aussi des journalistes ou encore des défenseurs des droits de l’hommes avaient été pris pour cibles. L’entreprise israélienne a évoqué « un détournement », et expliqué que le logiciel était censé n’être utilisé que contre des terroristes ou grands criminels. Ce jeudi 22 juillet, Emmanuel Macron a réuni un conseil de défense exceptionnel consacré à ce piratage de grande ampleur, et dans le but d’évoquer la question de la cybersécurité en France. « Le président de la République suit au plus près ce dossier et prend cette affaire très au sérieux (…) C’est une affaire, qui, si les révélations journalistiques sont confirmées, est très grave », a exprimé Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement français.