Le dernier rapport publié le 10 novembre 2021 dernier par la Banque mondiale et intitulé « Debt Transparency in Developing Economies », ressemble à un véritable réquisitoire contre la manière dont se fait le suivi de la dette publique dans les pays en développement.
Ce rapport qui constitue la première analyse exhaustive des systèmes nationaux et internationaux de suivi de l’endettement souverain, a fustigé le manque de transparence de la dette publique dans la plupart des pays à faible revenu.
Passant en effet en revue les systèmes actuels de surveillance de la dette, le rapport conclut que la comptabilisation de la dette dans ces pays comporte d’énormes incohérences. Ce qui constitue en particulier un frein à la restructuration de ces emprunts.
« Les pays les plus pauvres sortiront de la pandémie de la Covid-19 avec le niveau d’endettement le plus lourd de ces dernières décennies mais les opérations de réconciliation et de restructuration de la dette, pourtant indispensables, seront retardées par le manque de transparence », a déclaré David Malpass, le président du Groupe de la Banque mondiale.