En mouvement d’humeur, des opérateurs économiques qui s’activent dans la filière anacarde à Ziguinchor ont dénoncé la baisse du prix du kilo de cajù qui est passé de 700 à 500 F CFA, et des manquements notés depuis l’ouverture de la campagne de commercialisation de l’anacarde.
Ils déplorent l’interdiction de transport de la noix par voie terrestre, du moment où le COSAMA ne parvient pas à mettre à disposition un bateau pour l’évacuation du produit par la mer. Ces opérateurs se sont attaqués au Gouverneur de Ziguinchor, affirmant que c’est lui qui intime l’ordre aux douaniers, gendarmes et policiers d’arrêter les camions qui transportent les noix de Ziguinchor à Dakar. Une sortie déplorée par l’interprofession cajù au Sénégal à travers son président qui a réagi suite à ce coup de gueule des opérateurs économiques.
Mohamed Ndiaye qui a porté la parole de ces opérateurs économiques de la filière anacarde, a fortement déploré le fait que le COSOMA impose un monopole du transport de la noix de cajù. « Cette année, la production est estimée à plus de 90 mille tonnes, pour un montant de 60 milliards de F CFA, investi uniquement par les opérateurs nationaux et internationaux dans les cinq mois que dure cette campagne. Malheureusement, cette projection reluisante risque d’être escamotée par certaines structures comme le COSAMA, qui a imposé un monopole de facto dans le transport maritime de la matière, alors que le COSAMA a affirmé au CRD du 13 mai dernier n’avoir pas de bateau à conteneur ». Selon toujours Mohamed Ndiaye, l’interdiction de la noix d’anacarde par voie terrestre de Ziguinchor à Dakar, n’a sa raison d’être et précise que celle-ci est injuste et injustifiée, et qu’elle n’est ni un arrêté, ni un décret encore moins une loi. C’est juste une correspondance que les anciens ministres du Commerce et de l’Intérieur Alioune Sarr et Ali Ngouille Ndiaye avaient fait et que le ministre de l’Intérieur à l’époque àa donné aux Gouverneur pour application, chose illégale selon M. Ndiaye et ses camarades.
Ces opérateurs économiques s’en prennent au Gouverneur qui selon eux, « donne instruction aux Gendarmes, douaniers et policiers d’arrêter les camions qui prennent la route pour le transport des noix d’anacarde ». Mohamed Ndiaye au nom de ses camarades, avertit : « que tout camion qui va désormais subir un tel acte de la part des forces de l’ordre va faire l’objet de constat par un huissier et l’auteur de l’arrêt de ce camion va être poursuivi en justice ».
Une sortie ou mouvement d’humeur déplorée par l’interprofession de cajù au Sénégal. Boubacar Konta, président de cette organisation, dit comprendre le souci des opérateurs. Cependant, il tient à préciser : « Aujourd’hui, le constat est que les magasins de noix d’anacarde sont remplis à Ziguinchor et que le bateau Djilor qui devrait assurer le transport maritime interne, jusqu’à présent, ne peut pas être disponible parce que il est en panne. Nous avons reçu des bateaux qui feront la navette en vrac. Chose qui n’est pas trop conseillée à cent pour cent surtout en période hivernale ». Le président de l’interprofession anacarde demande ainsi au Président de la République d’appuyer le COSAMA et de l’accompagner à trouver un bateau porteur conteneur dans les plus brefs délais pour que cette campagne soit une réussite. L’interprofession de préciser que le transport de la noix par voie maritime et désapprouve toute autre forme de transport, surtout la voie terrestre. Et selon Boubacar Konta, il y a plus de 30 mille tonnes déjà stockées, et si l’exportation n’est pas faite à temps, cela va créer beaucoup de frais et de difficultés.