Les autorités malgaches ont arrêté plusieurs personnes dont deux Français, qu’elles soupçonnent d’avoir projeté d’assassiner le président Andry Rajoelina, a indiqué jeudi la procureure générale de Madagascar.
Le parquet malgache a annoncé, jeudi 22 juillet, avoir déjoué une tentative d’assassinat du président de la République Andry Rajoelina. Plusieurs individus ont été arrêtés.
« Plusieurs ressortissants étrangers et malgaches ont été interpellés mardi dans le cadre d’une enquête pour atteinte à la sûreté de l’État », a déclaré mercredi soir à la presse la procureure générale, Berthine Razafiarivony.
Parmi ces personnes arrêtées figurent deux Français, a-t-on appris jeudi de source diplomatique.
« Selon les preuves matérielles en notre possession, ces individus ont échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l’État », a ajouté la procureure, sans autre précision ni sur ces preuves ni sur les circonstances de ces arrestations.
« À ce stade de l’enquête qui se poursuit, le parquet général assure que toute la lumière sera faite sur cette affaire », a-t-elle poursuivi.
L’agence malgache Taratra, sous tutelle du ministère de la Communication, fait savoir que les deux Français arrêtés, Philippe F. et Paul R., seraient d’anciens officiers à la retraite.
Lors de la célébration de la fête de l’Indépendance de Madagascar, le 26 juin, la gendarmerie avait déjà annoncé avoir déjoué une tentative d’assassinat, celle du secrétariat d’État chargé de la gendarmerie – le général Richard Ravalomanana, le bras droit du président.
Pays parmi les plus pauvres du monde, Madagascar a connu depuis 20 ans de nombreuses crises politiques. La grande Île est quasi-verrouillée depuis la pandémie de Covid-19, et la famine frappe actuellement de plein fouet une région du sud du pays.