Piques, répliques, allusions, communication… Les différentes coalitions se livrent à un jeu de ruse. Mais le tout sur fond d’élections législatives qui dictent les faits et gestes. Les oppositions se multiplient donc. Macky Sall recrute. Barthélémy Dias aussi.
Pendant ce temps, Macky Sall tente de recoller les morceaux de sa coalition et cherche d’autres dans l’opposition. Il débauche des élus de l’opposition à tout va pour engranger un maximum de voix. La stratégie est claire : il est convaincu, comme il l’avait dit au lendemain des Locales, que malgré la défaite de Benno bokk yaakaar dans plusieurs grandes villes dont Dakar, si c’étaient des Législatives, il aurait eu la majorité. Mais une élection n’est jamais gagnée d’avance. Et il en est convaincu au vu de toute cette mobilisation à laquelle il appelle ses hommes.
Le maire de Dakar qui a décidé de s’entourer du capitaine Touré et de Guy Marius Sagna a répondu au pouvoir qui fait un marquage à la culotte à ces deux activistes. Voilà ce qui a freiné d’ailleurs la compatibilité d’humeur entre le Président et Barthélémy Dias.
Après la séance Jokko ak Macky, consacrée à DakarPlateau et Médina, Macky Sall avait tendu la main au maire élu de Yewwi askan wi pour développer la capitale. Ce dernier avait répondu «favorablement» avec un «mais prudentiel».
Mais jeudi, il a souhaité rencontrer le chef de l’Etat.
«J’ai profité de l’occasion pour indiquer au préfet de Dakar que j’attendais ce moment pour pouvoir introduire juste après la demande d’audience avec Monsieur le président de la République, qui se fera dans les jours à venir. Je compte aussi rencontrer le gouverneur de Dakar pour pouvoir ensemble préparer cette audience, pour lui exposer les différentes problématiques que la ville de Dakar rencontre dans son fonctionnement et en espérant avoir des solutions de sortie de crise», a-t-il dit au micro de Rfm.
Une communication qui ressemble aussi à une sorte de «Je vous prends à témoin». Ce n’est pas si innocent que cela. Parce que si le chef de l’Etat refuse de le recevoir, l’opinion peut y voir une façon d’empêcher le maire de gérer en rond.
Et cela pourrait être mal accueilli par l’électorat.