Le Sénégal, conscient de sa vulnérabilité aux changements climatiques, s’engage activement dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Selon la Contribution Déterminée au Niveau National (CDN) publiée en 2020, le pays vise une réduction inconditionnelle de 7 % de ses émissions d’ici 2030, avec la possibilité d’atteindre 29,5 % si un soutien international est obtenu.
Dans cette dynamique, la Société Nationale de Gestion Intégrée des Déchets (SONAGED SA), en partenariat avec la Ville de Dakar et le C40 Cities, poursuit son étude de terrain pour analyser la composition des déchets. Après une première phase réussie, la phase 2 s’est déroulée à la Place de l’Indépendance, au Lycée Sergent-Lamine-Camara et au Lycée Blaise-Diagne. L’objectif est d’améliorer le tri, de valoriser les déchets et de réduire les émissions de GES.
La gestion des déchets est cruciale pour le Sénégal, où l’agriculture représente près de la moitié des émissions de GES, suivie par le secteur de l’énergie. Une gestion efficace des déchets solides peut contribuer à la réduction de ces émissions. Le Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED), soutenu par la Banque mondiale, vise à améliorer la gouvernance et la gestion des déchets, en augmentant l’accès aux services de collecte et de traitement dans les zones concernées.
Par ailleurs, des initiatives locales innovantes émergent. À Dakar, une micro-usine exploitée par l’organisation Plastic Odyssey transforme les déchets plastiques en meubles et en pavés, contribuant ainsi à la réduction de la pollution plastique et à la création d’emplois.
Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie nationale visant à réduire les émissions de GES de 11 % d’ici 2030, avec un potentiel de 65 % si un financement extérieur adéquat est fourni. La phase 2 de l’étude de SONAGED SA représente une étape essentielle vers une gestion plus efficace et durable des déchets, grâce à l’engagement de tous les acteurs concernés. Zaynab SANGARÈ