Une réunion avec l’administration pénitentiaire du Sénégal a regroupé le staff central et le directeur des maisons d’arrêt et de correction pour échanger sur la stratégie de la lutte contre la tuberculose en milieu carcéral. La tuberculose est une maladie essentiellement à fondement social et à transmission communautaire.
Selon le coordonnateur du programme national de lutte contre la tuberculose au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Gningue, cette rencontre d’aujourd’hui témoigne tout l’intérêt de la réunion avec l’administration pénitentiaire du Sénégal, à travers son staff central et le directeur des maisons d’arrêt et de correction pour échanger sur la lutte contre la tuberculose en milieu carcéral. « Pour combattre cette maladie, nous avons trois grands dispositifs : de prévention, de diagnostic, et de traitement. La population carcérale est une composante à part entière de la population générale du Sénégal et sur instruction du ministre, nous avons voulu échanger avec l’administration, le personnel médical et paramédical », explique le coordonnateur. Il ajoute : « Nous espérons atteindre l’objectif parce que l’ensemble des établissements pénitentiaires du Sénégal sont représentés. Pour le diagnostic de la tuberculose, le traitement est totalement gratuit sur l’ensemble du territoire national et dans chaque département, arrondissement et certaines communes. Leur devoir, c’est de travailler en collaboration avec les établissements pénitentiaires pour que les détenus nécessitant le diagnostic puissent y accéder convenablement. » Pour le médecin-chef de l’administration pénitentiaire du Sénégal, le but est de protéger les détenus. « Tout ce que nous pouvons faire pour empêcher la propagation de la tuberculose, nous le ferons. C’est pour cela qu’on a des rencontres périodiques avec le programme national de lutte contre la tuberculose pour ajuster les stratégies », assure-t-il. Pour lui, une stratégie, ça s’adapte au fil du temps. L’objectif est, d’ici à 2025, qu’il n’y ait plus de cas de tuberculose en milieu carcéral.
Vu qu’à l’intérieur des établissements pénitentiaires, il y a des infirmeries, des services médicaux, ce sont leurs collègues médecins qui vont assurer le suivi du traitement de tous les détenus diagnostiqués positifs à la tuberculose. Lors de leur dernière évaluation, sur les 14 régions du Sénégal, 9 ont notifié des détenus souffrant de tuberculose et actuellement sous traitement. En décembre, ils feront la même évaluation pour le deuxième semestre de l’année 2021.