Suite aux attaques ces derniers jours des coalitions anti-avortement, le Comité de plaidoyer pour l’accès à l’avortement médicalisé en cas de viol et d’inceste a fait un communiqué pour expliquer le sens de son action.
Pour le Comité, la campagne de communication deń ommeé “Wuyu Wallu”, ayant pour slogan l’avortement médicalisé cas de viol et d’inceste sauve des vies, parlons-en !», met l’accent sur le fait qu’il ne s’agit nullement de leǵ aliser l’avortement prev́ u par l’article 305 du code penal. Cette disposition restant applicable. le Comité souhaiterait «susciter un debat public» sur les raisons qui l’ameǹ ent àdemander l’autorisation de l’avortement médicalisé dans les conditions prévues par l’article 14 du Protocole de Maputo. «Il s’agit de sauver des vies en évitant les avortements clandestins et les infanticides. Au Sénégal, les avortements à risques repreśentent la 5ème cause de décès maternels et 50 % des admissions en urgence dans les maternités de référence. l’avortement clandestin constitue au Sénégal avec l’infanticide 19 % des causes d’incarcération des femmes», lit-on dans le communiqué.
Cette campagne de communication «Wuyu Wallu» est portée par une «Task Force» qui regroupe une vingtaine d’organisations de la Société civile. Ce Comité pluridisciplinaire est composéde juristes, de médecins, de sages- femmes, d’infirmiers, de journalistes, de religieux. «Il est chargé de mener des stratégies visant à informer les décideurs et le public sur la problématique de l’avortement à risque pour parvenir au changement social et légal en faveur de la réforme de la loi sur l’avortement»,renseigne t-on.
Toutefois, une communication et une sensibilisation des populations par des arguments objectifs tirés des faits et de notre religion permettraient de susciter un élan de solidarité et un mouvement de soutien envers les victimes.
Mettre en place un plaidoyer en vu du changement de notre législation interne pour l’harmoniser avec l’instrument régional ratifié par le Sénégal». Le but poursuivi est de «mettre fin àl’avortement clandestin, l’abandon de nouveaux nés, à l’infanticide, au calvaires jeunes femmes et jeunes filles portants une grossesse n’on-désirée suite à un viol ou a un inceste. Selon le comité, il devient urgent de sortir ces femmes et ces jeunes filles de ce triangle de feu: prison- Cimetiere ou handicap à vie.