Coût initial de 569 milliards F CFA, coût global de 706 milliards F CFA
Le 31 décembre dernier, le chef de l’Etat Macky Sall évoquait, face à la presse, le coût global du TER : « Le coût initial du marché était de 568 milliards F CFA. Mais, au début, on estimait qu’il n’y avait que sept kilomètres de sol impraticable, vers Diamniadio, où il y a un sol argileux. Or, quand nous avons fait les sondages, nous nous sommes rendus compte qu’il s’agissait de 17 kilomètres en réalité. (…) Nous étions donc obligés de faire un avenant qui n’était que de 15% au total du u marché, soit autour de 88 milliards F CFA (…) L’autre avenant qu’il y a eu concerne les impactés. Au départ, nous avions prévu une enveloppe de 15 milliards F CFA mais au finish, nous avons dû pousser le montant à 50 milliards F CFA mis à la disposition des Sénégalais qui étaient entre Dakar, Pikine, Rufisque et Bargny, sur le tracé du TER. Le prix du TER est donc ainsi composé des 568 milliards F CFA, plus les 88 milliards F CFA de l’avenant plus les 50 milliards F CFA pour les impactés soit un total de 706 milliards F CFA. »
Financement avec trois PTF majeurs
Le TER a été financé avec l’appui de trois partenaires majeures : La Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 120 milliards F CFA, la Banque islamique de développement (BID) avec 197 milliards FCFA et la France pour 196,5 milliards FCFA. Des partenaires qui se sont engagés à soutenir la deuxième phase du TER avec 1358 milliards FCFA promis par le président de la BAD, Akinwumi Adesina, présent à la cérémonie.
7 trains pour la deuxième phase
Quinze (15) trains ont été acquis dans cette première phase, auxquels s’ajouteront, promet Macky Sall, « bientôt sept (7) autres trains dans la deuxième phase qui nous ramènera à l’AIBD ». « Chaque train composé de quatre (4) wagons, explique-t-il, pourra accueillir cinq cent soixante cinq (565) voyageurs, répartis entre les classes économiques et la classe affaire, toutes étant climatisées et dotées d’un réseau Wifi. Les trains sont facilement accessibles aux personnes à mobilité réduite. A terme, le TER contribuera à décongestionner Dakar et ses environs, à réduire considérablement les embouteillages et la pollution dû au trafic routier, etc. »
8 500 ingénieurs, agents techniques et ouvriers sénégalais
65 entreprises (étrangères et sénégalaises (CSE, CDE et Getrans)) ont participé à l’élaboration du TER dont les majors du transport ferroviaire mondial, rappelle le chef de l’Etat, qui se dit « très fier et même très ému (par) le travail réalisé en deux (2) ans. Vous avez réussi une grande prouesse tant ce projet est complexe dans sa conception, son montage financier et la coordination de son exécution par différentes entités mobilisant plus de huit mille cinq cent (8 500) personnes dont les ingénieurs, agents techniques et ouvriers sénégalais. Je me réjouis plus particulièrement du transfert de technologies et de savoir-faire généré par le projet. C’est un grand défi que nous avons ensemble relevé grâce à la synergie inlassable de vos efforts. »
Chantier de onze mois
Jean-Baptiste Lemoine, secrétaire d’Etat auprès du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, n’en croit pas ses yeux. « J’ai envie de me frotter les yeux parce que je me souviens il y a 11 mois exactement, c’était le 2 février 2018, vous-même et le président Macron, étiez venu voir le chantier. Et c’était un chantier. Onze mois plus tard, voilà cette magnifique gare qui retrouve splendeur, éclat, fonctionnalité et, c’est la cerise sur le gâteau, le voyage que nous venons de faire, ce périple depuis le pôle urbain de Diamniadio jusqu’à cette magnifique gare, il a été pour tous émouvant et palpitant. Je repartis de Dakar avec, comme tous, les visages de ces femmes et de ces hommes, fiers de voir ces trains circuler. »
Exploitation prévue dans six mois
Dans un entretien qu’il nous a accordé le 10 janvier dernier, le ministre délégué en charge du transport ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, évoquait la date prévue pour l’exploitation commerciale du TER. « Normalement, dans six mois au plus tard, on pourra commencer l’exploitation. On peut terminer plus rapidement, tout dépend de la collaboration de la population. Si tout le monde collabore, on va peut-être terminer dans trois mois, il faut simplement que les gens changent leurs habitudes »