Serigne Assane Mbacké « Khelcom» et ses supposés complices ont été renvoyés devant la Chambre criminelle, après avoir été placé sous mandat de dépôt pour actes présumés contre-nature, de corruption et détournement de mineurs. En dépit des accusations qui pèsent sur lui, il a failli être jugé finalement par le Tribunal des flagrants délits.
Serigne Assane Mbacké « Khelcom», célèbre chef religieux rattrapé par une affaire de mœurs, va rester assez longtemps en prison. Ecroué pour actes présumés contre-nature, de corruption et détournement de mineurs, il sera jugé par la Chambre criminelle. Alors qu’il avait été appelé la semaine dernière pour être jugé devant le Tribunal des flagrants délits. Vu les «charges», le procureur avait sollicité du Tribunal qu’il se déclare incompétent. Il avait demandé que le marabout soit renvoyé devant la Chambre criminelle et la requalification des faits en viol.
Cette demande avait mis en rogne les avocats de la défense qui insistaient pour qu’il soit jugé par le Tribunal des flagrants délits de Dakar. En délibérant hier, le président du Tribunal a suivi les réquisitions du ministère public en renvoyant Assane Mbacké «Khelcom» devant la Chambre criminelle.
Cette affaire avait ému beaucoup de Sénégalais. Il y a les faits supposés qui restent gravissimes, il y a aussi la notoriété de l’accusé qui a donné au dossier une tournure rocambolesque. Arrêté par la Division spéciale de la cybersécurité (Dsc) de la Police nationale, Serigne Assane Mbacké commençait à se frayer un chemin dans le paysage médiatique. Eloquent, il était souvent invité sur les plateaux de télé où il partageait ses connaissances des hadiths.
Il a été arrêté en même temps que Khadim Samb alias Djimbory, Abdourahmane Lô, Ibrahima Badiane et Baïdy Hamady Sow. Ils ont été écroués le 14 juin dernier pour corruption de mineurs, traitement en vue d’exploitation sexuelle, détournement de mineurs et actes contre nature.