Le comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), formé par la junte militaire ayant renversé Alpha Condé en septembre 2021, a pris l’initiative en décembre 2021 de vendre aux enchères une partie du parc automobile de l’État, principalement composé de véhicules 4×4 V8 neufs et d’occasion. Cette démarche visait à rationaliser les dépenses publiques et à renforcer le budget de l’État.
Sous la coordination du Secrétariat Général de la Présidence, avec le soutien de la Direction Générale des Garages du Gouvernement, de la Direction Nationale de la Comptabilité Matière et Matériel, ainsi que du Ministère du Budget et des huissiers de justice pour garantir le cadre légal, cette opération a été menée à bien. Cependant, peu d’informations avaient filtré sur le déroulement de cette vente aux enchères et sur l’utilisation des fonds récoltés.
Révélation récente : le 20 octobre 2023, le Ministre de l’Enseignement Technique de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, Alpha Bacar Barry, a dévoilé l’utilisation des fonds provenant de ces ventes. Selon lui, les recettes ont été investies dans la rénovation et l’équipement du centre de formation professionnelle situé à Donka. Ce centre a bénéficié d’une rénovation complète et a été équipé afin d’offrir aux étudiants des conditions d’étude optimales.
Alpha Bacar Barry a précisé que le Chef de l’État avait pris la décision de vendre les véhicules de luxe de l’ancienne présidence pour financer cette initiative éducative. Les fonds récoltés ont été utilisés pour reconstruire les salles de classe, acheter du mobilier et des équipements, permettant ainsi aux élèves d’étudier dans un environnement serein. De plus, le colonel Mamadi Doumbouya a décidé d’accorder des bourses d’études aux lauréats ainsi que des bourses d’entretien.
Cette vente aux enchères a suivi la demande faite aux anciens ministres de restituer les clés de leurs véhicules de fonction au lendemain du coup d’État du 5 septembre dernier. Les véhicules de luxe, entreposés à la Présidence, ont été mis en vente à des prix variant entre 350 millions et 700 millions de francs guinéens.