Invité de la matinale ’’Dakar Direct’’, ce lundi 21 janvier, sur iRadio, Gora Khouma, le secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal, salue l’érection du pont de Farafégny. Lequel, assure le transporteur, va résoudre beaucoup de « problèmes » liés notamment à la traversée sur la Transgambienne, les tracasseries et les risques.
Une victoire pour les routiers
« Tout à fait. Gambiens et Sénégalais savent que c’est une victoire pour nous. C’était une demande que nous avions longtemps formulée. On avait mené le combat sous l’ancien président gambien, Yaya Jammeh pour mettre fin aux bacs. C’est pourquoi je disais ’au revoir les bacs, bonjour le pont’. Malheureusement, on n’a pas eu la chance avec Yaya Jammeh mais depuis que le président Adama Barrow est venu, les choses ont bougé. Depuis sa campagne électorale, il nous avait promis que lorsqu’il sera élu, le pont serait effectif. Et, il a réalisé sa promesse. Pourquoi on se battait pour l’érection du pont ? Beaucoup de gens oublient l’histoire avec la Guinée Bissau avec les bacs, à l’époque. Mais depuis que les fleuves ont des ponts, on n’en parle plus. C’était l’affaire (avec la Guinée Bissau), Aujourd’hui que le pont est effectif, on ne parlera plus de problèmes de traversée sur la Transgambienne parce que nous souffrons là-bas. Il y a des blocus par ci par là. Il y avait un syndicat fort en Gambie qui travaillait pour l’érection du pont mais Yaya Jammeh avait finalement arrêté les membres. »
Espoir pour la paix en Casamance
« C’était un combat des Sénégalais parce que ce sont eux qui traversaient vers les régions Sud (Sédhiou, Kolda et Ziguinchor). C’est les Sénégalais qui passent sur la transgambienne. Les bacs nous portent préjudice parce qu’il n’y a pas de sécurité, il y avait beaucoup de tracasseries et de risques. Le pont, c’est le confort, la sécurité et la rapidité. C’est le seul moyen qui puisse résoudre désenclaver les régions Sud. Le cas échéant, il y a la paix parce que si les produits ne vont plus pourrir, ils auront maintenant les moyens de les écouler dans les autres régions du Sénégal. C’est le bac qui posait problème. Avec le pont, c’est l’espoir de tous les côtés, transporteurs comme passagers. »
Le prix du péage fixé par Macky Sall et Adama Barrow
Financé par la Banque africaine de développement d’un coût de 50 milliards FCFA, le pont de Farafégny communément appelé Transgambien, sera inauguré ce lundi 21 janvier par les présidents sénégalais, Macky Sall, et gambien, Adama Barrow. Joint par iRadio, le chef des ouvrages de l’Ageroute, Cheikh Thiam, qui décrit un linéaire de 942 mètres qui va permettre de franchir l’obstacle naturel qui est le fleuve Gambie, annonce que les deux chefs d’Etat vont fixer les prix du péage du pont.