Dans un entretien accordé à un média français de la place, Nicolas Dupont-Aignan, n’a pas raté le pouvoir de Macron en donnant son avis sur certaines questions actuelles comme sa lutte le passe sanitaire, les manifestations de samedi dernier, un nouveau mouvement de manifestations de crise , le silence de Marin Le Pene concernant le passe sanitaire entre autres.
Vous avez manifesté samedi dernier contre le passe sanitaire, que pensez-vous des affiches comparant la politique du gouvernement au nazisme ou encore des étoiles jaunes ?
Cette marche a été caricaturée par certains médias. Elle rassemblait des vaccinés et des non vaccinés de toutes sensibilités politiques et de toutes conditions sociales qui ne veulent pas de cette société de la peur, du contrôle permanent, et de l’abus de pouvoir. Quelques slogans scandaleux et ridicules ont été montés en épingle pour déconsidérer un mouvement populaire dont l’ampleur a surpris tout le monde.
Doit-on craindre un nouveau mouvement de contestation du même style que les “gilets jaunes” ?
Le fossé entre une classe politico médiatique arrogante et inefficace et des Français qui souffrent de plus en plus m’inquiète profondément. Le Parlement devient une Chambre d’enregistrement, le risque est que la rue remplace les urnes, faute de contre-pouvoirs.
Pourquoi luttez-vous farouchement contre le passe sanitaire ?
Car la France va devenir une exception mondiale en acceptant de mettre en place un système de discrimination entre deux catégories de citoyens : les vaccinés et les non vaccinés. Plus de 20 millions de Français vont devoir présenter un laissez-passer pour effectuer des déplacements de vie quotidienne, aller prendre un café en terrasse ou obtenir un rendez-vous à l’hôpital. Ce qui est terrible, c’est que ce passe sanitaire fait diversion, alors qu’Emmanuel Macron n’a pas pris et ne prend toujours pas les mesures qui s’imposent pour lutter contre la Covid. Il dresse une partie des Français contre une autre en mettant le doigt dans un engrenage malsain. Stratégie du bouc émissaire.
Concernant le passe sanitaire, Marine Le Pen a réagi seulement aujourd’hui… comment expliquer ce silence ?
Il est incompréhensible. A force de ne plus jamais rien dire sur rien, comment incarner une alternative et une espérance. J’estime au contraire que dans les moments graves où l’essentiel est en jeu, celui qui aspire aux plus hautes fonctions doit dire l’idée qu’il se fait de son pays et la politique concrète qu’il mènerait à la place de ceux qu’il critique. C’est ce que j’essaie d’accomplir car je ne me résoudrai jamais à voir la France en reprendre pour 5 ans en 2022 avec Emmanuel Macron.
La crise sanitaire monopolise le débat politique, regrettez-vous de ne pas évoquer d’autres sujets ?
Oui, cela est bien pratique pour le Président sortant au bilan désastreux dans la plupart des domaines : insécurité, submersion migratoire, islamisation, délocalisations d’emplois notamment dans le tertiaire par le télétravail, endettement massif, effondrement de l’exigence scolaire, abandon des campagnes, perte d’ambition scientifique… la liste est longue. Raison de plus pour se mobiliser pour présenter aux Français un projet de bon sens pour redresser le pays.
Considérez-vous qu’Emmanuel Macron est dangereux ?
Oui, car pour se défausser de son manque d’anticipation de la crise, il veut imposer par le biais du pass sanitaire une vaccination obligatoire. J’ai toujours pensé que l’injection d’un vaccin en phase 3 d’étude jusqu’à fin 2022 ne pouvait pas être imposé sans un examen avec un médecin traitant de l’équilibre bénéfice/risque. Autant je comprends l’acte de vaccination pour les personnes âgées ou en risque de comorbidité, autant je m’interroge sur la vaccination des jeunes qui n’ont aucun risque de mortalité par la Covid.