Malgré l’inflation et la hausse du prix du baril du pétrole, au Sénégal, les prix de l’électricité n’ont pas encore connu de nouvelle hausse. En effet, l’Etat continue de supporter l’écart de revenu pour maintenir les tarifs de l’électricité en vigueur.
Pour éviter une hausse du prix de l’électricité, l’Etat s’est engagé à verser 170 milliards de francs Cfa à la Senelec comme compensation tarifaire pour l’année 2021.
L’année précédente, la Senelec a touché une compensation qui était dans l’ordre de 110 milliards de francs à 120 milliards de francs Cfa.
D’après Ibrahima Amadou Sarr, cette hausse de la compensation résulte de la montée du prix du baril du pétrole.
Si l’on se fie au rapport de la Banque mondiale, «le cours du pétrole brut (Brent) devrait atteindre une moyenne de 100 dollars le baril en 2022, ce qui correspond à son plus haut niveau depuis 2013 et à une augmentation de plus de 40% par rapport à 2021. Il devrait baisser à 92 dollars en 2023, ce qui sera bien au-dessus de la moyenne sur cinq ans de 60 dollars le baril. Les cours du gaz naturel (européen) devraient être deux fois plus élevés en 2022 qu’en 2021, tandis que les prix du charbon devraient être 80% plus élevés, soit des sommets historiques dans les deux cas».
Donc sans subvention, le prix de l’électricité aurait dû coûter plus cher au Sénégal.