Le trafic de passeports diplomatiques et de migrants, serait-il dans les affaires essentielles et d’urgence de notre pays? Un fait existant dans presque tous les pays, tous les aéroports du monde, risque de ternir toute une diplomatie. Le Sénégal perd plus dans l’affaire Kilifeu et celle des députés de la 13 ème législature.
L’implication d’une justice de répression, engagée pour clouer le bec à des « gueulards » d’activistes, et remettre de l’ordre sur les mauvaises pratiques aux sein de l’assemblée nationale risque d’entacher une République de valeurs. Ailleurs, l’implication de députés de l’Assemblée nationale, mandatés pour défendre les intérêts du peuple, impliqués dans un « deal » de passeports diplomatiques, dépitent plus qu’un citoyen lambda. C’est hilarant dans une République.
La diplomatie sénégalaise tremble et décrédibilise le diplômate.
Elle traverse une page sombre de son histoire. C’est malheureux, mais, l’image du pays ne devrait pas être exposée pour des détails de moindre taille qui se passent dans presque tous les pays du monde entier. Cette peinture noirâtre, d’une odeur maussade, pourrait donner une piétre image à l’Etat du Sénégal.Le trafic est une chaîne de valeur, c’est comme la drogue. C’est des Cartels qui s’organisent et surveillent en permanence leurs réseaux. L’affaire des passeports diplomatiques et de trafic de migrants paraît anodine. Son fond pourrait, à l’aboutissement, être décevant et regrettable. Autant maintenant, trouver, déjà présent, la parade pour freiner les ardeurs. Ce dossier devrait avoir une meilleure gestion pour ne pas attirer l’attention de l’opinion internationale sur un petit pays, avec une grande diplomatie.
Le côté regrettable, c’est l’implication de députés de l’Assemblée nationale.
Des personnalités mandatées pour défendre les intérêts du peuple. Mais, ces derniers, impliqués dans un « deal » de passeports diplomatiques, dépitent plus qu’un citoyen labda. C’est hilarant dans une République. Tout cela montre le degré de détérioration des moeurs et des valeurs qui soutendent notre pays. Ce trafic appelle à la responsabilité de l’Etat, dans le choix de ses hommes. Mais, dans sa gestion des affaires internes et externes. Ces dossiers doivent être traités de manière équitable et avec diplomatie. Pas de deux poids, deux mesures. Constat fait montre qu’en dehors des auditions, rien n’a encore bougé du côté de ses parlementaires, dont on dit qu’il y a une partie de leurs collègues qui cherche à les tirer d’affaires, en opposant un veto à la levée de leurs immunités parlementaires. La lecture des faits doit aller au-delà des personnes, des convergences politiques et des convenances.L’idéal dans ces dossiers est d’y aller avec méthode, tout en mettant l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de tout. Le Sénégal d’abord…pour garder notre prestigieuse image. Macky Sall, en sa qualité de Chef suprême doit tout faire pour sauver les meubles de la diplômatie. Rien d’autre…Hélas ! Les dés sont jetés à la va-vite, du côté des activistes. La machine s’emballe et des arrêtés croupissent déjà, dans des geôles aménagées.
Le leadership décisionnel et même, des pans de la diplomatie sont écornés.
Le Chef de l’Etat, Macky Sall devrait différer, crit-on, son implication, avant d’instruire à des enquêtes. Une posture attentiste et observatrice aurait été plus juste et plus profitable.Mais, une réaction à chaud, donnerait très souvent, des résultats regrettables. Et pourtant, un juge d’instruction pouvait diligenter ce dossier, situer les responsabilités. Et, s’il le faut sanctionner, sans trop de bruit infertile et inutile. Puisque, tout simplement, l’affaire de passeports diplomatiques, n’est pas une exclusivité sénégalaise. C’est un grand « deal » mondialement, connu et pratiqué au niveau international. Alors, cette situation était bien comprise par les hommes de l’ex-chef d’Etat, Abdoulaye Wade qui trouvaient du plaisir à, en donner. Les hommes de Me Wade offraient ce prestigieux document de voyage à des hommes d’affaires, des marabouts, des thuriféraires et autres troubadours des temps modernes. Bref, à des « non ayant droit ». Son idéal, consistait à faciliter les déplacements de ses concitoyens et de leurs biens. Ainsi, Macky Sall, attaqué et traîné dans la boue par des activistes et une opposition radicale, adopte une « posture revencharde ». Macky ne fléchit pas devant ses détracteurs, moins encore devant ces hommes qui manœuvres avec des pratiques qui ternissent sa gouvernance, une fois, dans ses filets. Il s’accroche toujours, avec tact, mais, sans manière. Presse jusqu’au bout de son objectif. Était-il nécessaire d’instruire et d’enquêter dans l’affaire Kilifeu, une affaire privée, dont certains estiment qu’elle ne devrait pas impliquer un pays. Pour le cas des députés, ces enquêtes pouvaient s’effectuer dans la plus parfaite discrétion et les mesures à prendre suivraient d’une manière à mener vers une parfaite dissuasion pour le reste. Et pour la petite histoire, après son élection en 2012, Macky avait récupéré tous les passeports diplomatiques de marabouts et autres… Quelque temps après, des jeunes filles s’activant dans le métier de Gp ou Jet-setteuses, sont rencontrées dans les aéroports avec des passeports diplomatiques.
Alors, face à cette incohérence décisionnelle, ne serait-il pas nécessaire de reprendre en main, la situation à temps. Mis à part le bâillonnement d’activistes trop encombrant, ainsi que certains » dépités du peuples », la préservation d’une notoriété diplomatique vaut plus que tout. Sinon, l’image d’un Sénégal respecté doit être le combat.