«Il y a une loi sur les réseaux sociaux qui va bientôt être discutée, annonce-t-il. Il faudra qu’on passe par un organe de régulation qui peut faire du monitoring, vérifier, surveiller et surtout sensibiliser. Des spots de sensibilisation pour montrer aux populations comment il faudrait utiliser les réseaux sociaux. C’est un outil extraordinaire de lien social, mais c’est, également, un outil dangereux qu’il faudra maîtriser et connaître”.
Moussa Bocar Thiam renseigne que les fauteurs de dérives sur les différentes plateformes seront sanctionnés : “On va vers des sanctions sur les dérives, lorsqu’elles sont commises manifestement et délibérément. L’Etat en ce qui le concerne prendra toutes ses responsabilités par rapport à ce sujet là. C’est un sujet sensible mais il est temps de mettre fin à ses dérives et l’Etat a tous les moyens de mettre fin à cela ».
Visiblement remonté, le ministre de la Communication juge “inadmissible que nous continuions à accepter dans un pays comme le Sénégal que des dérives continuent”. “Ce n’est pas possible, martèle-t-il. A un moment donné, il faut siffler la fin de la récréation. Il faut, aussi, que chacun prenne ses responsabilités. Que ce soit le journaliste, l’homme politique, les religieux, les membres des associations sportives, culturelles, qu’ensemble que nous décidions de mettre fin à la récréation et d’éduquer notre population. De mettre fin aux dérives, parce que cela doit être une volonté collective. Nous ne sommes pas les premiers à avoir les réseaux sociaux, mais ce que l’on voit au Sénégal, on ne le voit nulle part. Allons-nous croiser les bras pour continuer à laisser les personnes persister dans les dérives ? Ce n’est pas possible ».
« Ce que l’on voit sur les réseaux sociaux, cela dépasse l’entendement. Quel avenir, quel citoyen sénégalais aurons-nous dans 10, 20 ,30 ans ? C’est cela le véritable débat. Est-ce que notre génération a le droit de léguer à nos enfants, ou à nos petits-enfants un État de dérives, un État sans loi ? », s’interroge le ministre, sur Rfm.