Il n’aura fallu que quelques jours pour noter quelques remous occasionnés par ce qu’on pourrait appeler l’affaire Cheikh Niasse, du nom de l’émigré décédé après sa garde à vue. Les autorités policières comptent élucider cette affaire. Le premier acte posé a été de relever le lieutenant de police Ahmet Béchir Ndiaye de ses fonctions. Celui-ci n’a pas apprécié cette sanction provisoire et dénonce une cabale contre sa personne. Dans une lettre adressée à sa hiérarchie et consultée par l’Observateur, le policier accuse ses supérieurs de céder à la justice populaire. Il écrit que « la décision de me muter est prise dans la précipitation sans qu’aucune enquête ne soit menée pour situer les responsabilités. La police n’a pas eu assez de cran pour faire face à la clameur de protestation soulevée».
Toujours dans sa lettre de protestation, la police devait être solidaire avec lui au lieu de vouloir noyer cette clameur en l’affectant. Il rejette toute forme de culpabilité dans la mort de cet émigré. «Je ne me sens aucunement coupable de quelque faute que ce soit dans la conduite de cette affaire», se dédouane-t-il.
Ce que le lieutenant de police Ahmet Béchir Ndiaye ne supporte pas dans ce dossier, c’est le fait que « son honorabilité est entachée. Ma réputation et celle de famille sont ternies ».
Pour rappel, l’homme âgé de 39 ans à d’arriver à Dakar avaitété interpellé par la police, une vive altercation s’en était suivie. C’est ainsi, qu’il fut placé en garde à vue.
Il sera par la suite placé sous mandat de dépôt au Cap Manuel avant qu’il rende l’âme en détention.