Prêt à agir avec Etic pour awalé Sénégal ci réewum ngor». c’est ainsi que, reliant les noms de leurs différentes entités, Thierno Bocoum, Thierno Alassane Sall, le juge Hamidou Dème, Abdourahmane Diouf et cheikh oumar Sy ont préféré appelé la coalition qu’ils viennent de porter sur les fonts baptismaux. cette nouvelle voie, qui répond à l’identité de ses fondateurs, devra essayer de s’imposer dans un environnement très concurrentiel où les acteurs déjà établis ont acquis un ancrage politique solide
Une nouvelle force politique est née au Sénégal. Son nom : «PRÊT à AGIR avec ETIC pour AWALÉ Sénégal ci Réewum Ngor». Créée à trois mois des élections législatives, elle regroupe des leaders déjà connus dans le landerneau politique, mais qui ne se retrouvent pas dans les différentes coalitions électorales en lice pour les échéances à venir.
Joint au téléphone, l’analyste politique Momar Diongue a accepté de donner son avis sur les atouts et les limites de cette nouvelle coalition électorale. Al’en croire, ils ont tous des profils de technocrates, même si certains ont très tôt milité dans des partis à l’image de Thierno Bocoum à Rewmi.
Ce qui les différencie cependant des autres politiciens, souligne Monsieur Diongue, c’est que la plupart d’entre eux étaient destinés à animer des structures de cadres dans les partis. «Ils ont été soit porte-parole à l’image de Thierno Bocoum et AbdourahmaneDiouf ou patron des cadres comme Thierno Alassane Sall qui a dirigé la Convergence des Cadres Républicains (Ccr)», relève l’analyste politique.
Selon le journaliste, ils veulent projeter dans l’opinion l’image d’hommes politiques relativement jeunes, propres, tête bien faite, maitrisant les questions de gouvernance et voulant faire la politique autrement que ce qui est constaté jusque-là dans les cercles politiques classiques. «Ils veulent ainsi montrer qu’ils ont des points de convergence et qu’ils s’assemblent parce qu’ils se ressemblent», poursuit Momar Diongue
Est-ce que toutes ces caractéristiques précitées suffiront pour séduire l’électorat sénégalais ?
Monsieur Diongue de rétorquer que ce sera très difficile dans un contexte où la donne politique se caractérise par une spirale positive dont bénéficie la coalition Yewwi Askan Wi(Yaw). Poursuivant, il affirme qu’il est peu probable que ce nouveau camp des cinq (5) tienne la concurrence avec la montée en puissance de Yaw, qui a même relégué au second plan le Parti Démocratique Sénégalais (Pds).
«Les populations sont séduites par cette coalition incarnée par Ousmane Sonko qui, en plus d’être arrivé troisième à la dernière présidentielle, a vu sa cote monter avec le ralliement de Idrissa Seck à la mouvance présidentielle etla solidarité et la sympathie que lui vautl’affaireAdji Sarr. Résultat, il a été élu, sans aucune ambiguïté et de façon très démocratique, maire de Ziguinchor», a expliqué Monsieur Diongue.
A l’en croire toujours, beaucoup de Sénégalais se retrouvent derrière des profils nouveaux et jeunes tels que Barthélémy Dias, Babacar Diop, etc.
«Ils l’ont démontré lors des dernières élections locales. Je ne vois pas d’autres coalitions qui pourraient actuellementles renverser ou les reléguer au second plan. Il sera même très difficile qu’une autre coalition existe à côté de Yaw », tranche-t-il.
Même si les profils des fondateurs de cette nouvelle coalition se dégagent de ceux que l’on trouve dans les partis de masse, Momar Diongue estime que cela l’étonnerait quelle que soit leur volonté d’occuper leur place dans l’échiquier politique qu’ils parviennent à massifier leur mouvement. Parce que tout simplement, précise-t-il, ils n’étaient pas destinés à diriger des partis de masse, des foules.
«La preuve, on ne leur reconnait pas un fief, une base politique solide, un ancrage social et des militants avérés. Pour la plupart, ce sont des profils prisés dans l’espace médiatique. Mais, il ne faut pas que les gens perdent de vue qu’avoir une place dans les médias ne signifie pas forcément avoir une place dans l’échiquier politique. Je pense qu’il leur sera très difficile d’avoir une coalition de masse», conclut MomarDiongue.
L’As