La cérémonie de signatures de conventions entre la cellule d’exécution du projet Acropoles (CEP) et l’institut Sénégalais de recherches agricoles (Isra), l’institut de technologie alimentaire (Ita) et le bureau de mise à niveau (Bmn) a eu lieu, hier, à Dakar.
Selon les organisateurs, l’objectif principal de la cérémonie est de procéder à la signature de conventions de partenariats entre la CEP et les structures partenaires que sont l’ISRA, l’ITA et le BMN. Et les objectifs spécifiques de l’atelier sont : Présenter le projet des agropoles en mettant le focus sur le contenu des différentes conventions ; recueillir les observations et les recommandations des participants pour une meilleure exécution des différentes conventions ; identifier les voies et moyens pour une exécution rapide et efficiente des différentes activités. Et, les résultats attendus de la cérémonie sont des orientations formulées pour une meilleure exécution des différentes conventions, les conventions sont signées.
Pour justifier la signature de cet accord, les organisateurs ont indiqué que le Sénégal a enregistré, entre 2014 et 2018, une croissance économique parmi les plus fortes d’Afrique, supérieure à 6 % par an. La croissance du PIB réel s’est établie à 4,4 % en 2019, après une progression respective de 7,4 % et 6,2% en 2017 et 2018. Elle est principalement tirée par le secteur des services, tandis que, du côté de la demande, les principaux moteurs de la croissance sont les investissements (+12,5 %) et les exportations (+7,2 %).
Depuis le début de l’année 2020, la pandémie du coronavirus (COVID-19) a modifié considérablement les perspectives économiques du pays. En 2020, la croissance s’est fortement ralentie pour chuter à un niveau estimé à -0,7 %. Les services (tels que le tourisme, les transports) et les exportations étant particulièrement touchés. Pour faire face aux effets de la crise et soutenir les ménages et les entreprises, le Sénégal a réagi en prenant des mesures sanitaires restrictives et en mettant en place un « Programme de Résilience Economique et Sociale » (PRES). Cependant, l’élasticité limitée des réserves budgétaires, le caractère non universel des filets de sécurité, la vulnérabilité du système de santé et le poids du secteur informel rendent l’effort insoutenable sur une longue période. Une croissance économique de 5,2% est prévue en 2021.
L’Etat du Sénégal a lancé au mois de septembre 2020 le Plan d’Action Prioritaire Ajusté et Accéléré (PAP 2A) avec comme objectif de recentrer les priorités du PSE sur la souveraineté alimentaire (agriculture, élevage et pêche), pharmaceutique et sanitaire, l’industrialisation de l’économie, le développement du numérique, la promotion du tourisme, le renforcement de l’équité territoriale et de l’inclusion sociale.
L’agriculture sénégalaise dispose de plusieurs filières agricoles à vocation commerciale qui représentent un potentiel de développement durable orienté vers le marché (intérieur et extérieur). Néanmoins, le manque d’infrastructures de qualité (agrégation, transformation, commercialisation) freine leur développement. Dans le cadre de la mise en œuvre du PSE, le pays ambitionne de mettre en place cinq Agropoles intégrées et compétitives reposant sur des chaînes de valeur agricoles à potentiel de développement élevé avec comme objectifs de : i) renforcer la valeur ajoutée des produits agricoles exportés ; ii) réduire la dépendance aux importations de produits agroalimentaires ; iii) créer de la valeur ajoutée agricole au niveau local ; iv) apporter des opportunités d’infrastructures, de revenus et d’emplois dans les zones rurales ; v) soutenir l’industrialisation du pays à travers les chaînes de valeur.
La mise en place d’une zone de transformation agro-industrielle (ou Agropole) dans la zone Sud du pays représente la première étape de l’opérationnalisation du programme des Agropoles. Elle vise à valoriser les ressources agricoles de la région naturelle de le Casamance notamment dans les régions de Kolda, Sédhiou et de Ziguinchor qui sont caractérisées par l’existence de conditions pédoclimatiques favorables au développement agricole et une diversité de filières à gros potentiel et vise à développer l’amont et l’aval de chaque filière d’intérêt.
Une Cellule d’Exécution du Projet (CEP), rattachée à l’Agence d’exécution (AGEX) qu’est le Ministère du Développement Industriel et des Petites et Moyennes Industries (MDIPMI), a été mise en place et aura en charge la coordination des investissements dans les Agropoles et de la mise en œuvre des sous-projets publics.
La cellule d’Exécution du Projet (CEP) travaillera selon une approche basée sur le « faire – faire » consistant à confier la réalisation de certaines activités du projet à des organismes et structures existants et opérationnels telles que l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), le Bureau de Mise à Niveau (BMN) et l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA). Ce partenariat entre la CEP et ces structures sont déclinées à travers des conventions.
Ainsi, la Cellule d’Exécution du Projet (CEP) compte organiser une cérémonie de signature desdites conventions pour marquer le démarrage effectif de la collaboration.