Accra, Ghana – Le Conseil des ministres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réunit en session extraordinaire les 22 et 23 avril 2025 à Accra pour aborder une crise sans précédent sur le retrait imminent du Burkina Faso, du Mali, et du Niger du bloc régional. Cette réunion d’urgence met en évidence les défis économiques majeurs auxquels la région doit faire face.
Selon les récents rapports économiques, le PIB cumulé de ces trois pays représentait environ 15% du PIB total de la CEDEAO en 2024, soit une contribution de 52 milliards de dollars sur un total de 347 milliards de dollars. L’impact économique potentiel de leur départ est considérable, avec des échanges commerciaux intra-régionaux atteignant 7,8 milliards de dollars en 2024. La perte de ces échanges pourrait entraîner une réduction de 10 à 15% du commerce total de la CEDEAO, selon les projections des économistes.
De plus, les investissements étrangers directs (IED) dans ces trois pays ont été de 2,3 milliards de dollars en 2024, ce qui représente 20% des IED totaux de la région. Le retrait pourrait décourager les investisseurs étrangers, craignant une instabilité accrue et une fragmentation du marché régional.
Cette session extraordinaire est essentielle pour déterminer comment la CEDEAO peut atténuer ces impacts économiques. Les décisions prises devront non seulement gérer les modalités du retrait, mais aussi proposer des solutions pour maintenir la cohésion économique de la région face à cette perte significative.
Les observateurs internationaux suivent de près cette situation, car les répercussions pourraient s’étendre au-delà des frontières de l’Afrique de l’Ouest, affectant les relations économiques et politiques avec d’autres régions du continent et du monde. La CEDEAO se trouve donc à un tournant critique, où ses actions détermineront son avenir et celui de l’intégration économique en Afrique de l’Ouest.