Les Organisations de la société civile du Sénégal estiment que le suivi budgétaire est une forme de participation citoyenne. C’est pourquoi, elles initient leurs employés au suivi et à l’analyse budgétaire. Ainsi, un atelier de renforcement de capacité a été organisé dans ce sens depuis, hier.
Le Directeur exécutif de Cicodev-Afrique, Amadou Kanouté affirme que la maitrise par la société civile des outils de suivi du budget contribue à faciliter l’échange, le dialogue constructif entre les décideurs budgétaires et les citoyens. «Nous avons réuni tout ce monde pour pouvoir regarder dans la même direction, avec nos partenaires, afin de nous assurer que les budgets consacrés à la nutrition sont adéquatement mis en œuvre. Les employés de ses Osc sont initiés aux aspects théoriques du budget-programme, pour en connaître le fonctionnement, la formulation, l’exécution, le suivi et la recevabilité», a indiqué M. Kanouté. Qui affirme que les Organisations de la société civile membres de cette plateforme que sont Action contre la faim, Cicodev et la Plateforme Sun veulent faire comprendre aux bénéficiaires, «à quel moment ils doivent interagir avec les ministères, les parlementaires et les corps de contrôle. Ils seront en mesure d’avoir une idée claire d’un budget en sachant l’analyser et en tirer des enseignements», a expliqué Amadou Kanouté.
Pour sa part, le secrétaire général de la Plateforme des organisations de la société civile pour la nutrition, Pathé Fall souligne qu’ils attendent de ce conclave la maitrise parfaite des enseignements du budget. «On veut instaurer un dia- logue autour du budget pour mieux le comprendre. L’autre attente, comme on est tourné vers l’action, il faut que les capacités et les aptitudes soient renforcées pour pouvoir engager des procédures budgétaires de manière efficace avec l’ensemble des acteurs que sont l’Etat, les parlementaires et les acteurs communautaires qui sont en contact permanent avec les populations», soutient-il.