Plus de 400 familles sont menacées de déguerpissement à Déni Guedj Sud (Bambilor). Un litige foncier les oppose à un magistrat, procureur à la Cour des comptes. Samedi, face à la presse, les populations ont laissé exposer leur colère avant de demander l’arbitrage du Président Macky Sall.



Ces terres attribuées par l’Etat du Sénégal au magistrat Bakhoum à travers un bail se trouvent dans l’enceinte de Déni Guedj Sud, un village qui existe depuis plus de 115 ans, car fondé en 1906, renseigne Walfadjri. Titulaire d’un titre, le magistrat a hypothéqué son bail dans une banque de la place. Ce qui signifie un déguerpissement imminent pour les 400 familles déjà installées dans la zone objet du litige. « Quatre cent maisons sont hypothéquées à Déni Guedj Sud sans que leurs propriétaires ne soient informés. Aujourd’hui, Déni Guedj Sud est devenu un gâteau à partager. Car au-delà du magistrat Bakhoum, d’autres prétendants au foncier sont apparus munis de leurs papiers », fait savoir Abdoulaye Gaye, Président du collectif des résidents de Déni Guedj Sud.

Profitant de l’occasion, il a interpellé directement le président de la République Macky Sall, lui demandant de retirer tous les titres attribués à des tierces personnes à Déni Guedj Sud. « La situation actuelle dans notre localité est que des personnes venues de nulle part bénéficient de titres récents au moment où le village n’est pas régularisé. A l’heure actuelle, aucun fils de Déni Guedj Sud n’a un titre de propriété. Il est temps que cette injustice soit corrigée. Nous voulons la régularisation des villages du 1975R et du domaine du pôle du Lac Rose et même de leurs extensions dénoncent le collectif des 400 familles de Déni Guedj Sud.

Nos confrères signalent qu’ils ont tenté d’entrer en contact avec le magistrat Ibrahima Bakhoum, propriétaire du bail, pour recueillir sa version des faits. En vain.