Le 04 mai 2019 Babacar Diop, Abdourahmane Sow et moi même Guy Marius Sagna nous avions été arrêtés devant l’assemblée car nous manifestions contre la suppression immorale du poste de premier ministre.
Pour rappel, nous sortions d’une élection présidentielle (2019). Jamais pendant la campagne électorale de cette élection présidentielle le candidat Macky Sall n’avait proposé au sénégalais la suppression du poste de premier ministre. Jamais! Quelle forfaiture contre le peuple souverain! Clignoter à gauche et tourner à droite devrait être interdit aux candidats aux différentes élections. Nous aspirons à un Sénégal où les fées et hommes politiques disent ce qu’ils font et font ce qu’ils disent.
Pour éviter des problèmes internes à son parti l’APR, il avait supprimé ce poste de premier ministre piétinant du même coup son foireux « la patrie avant le parti ». En annonçant l’instauration à nouveau du poste de premier ministre,e president Macky Sall montre à nouveau ce qu’est pour lui la constitution du Sénégal : un torchon qu’il peut hachurer, gommer, changer quand il veut au gré de ses intérêts bassement politiciens.
Mais cela révèle aussi que le président Macky Sall et son régime sont à la dérive. Ils ne savent pas où ils vont et c’est le pauvre peuple sénégalais qui en subit dramatiquement les consciences. Un coup on supprime le poste de premier ministre et un autre coup on le ramène. Diable, savent-ils qu’on leur a confié les vies de 17 millions de sénégalais ?! Une constitution doit servir l’objectif d’un Sénégal souverain dans une Afrique souveraine et unie.
Une constitution doit servir l’objectif de sortie du sous-développement du Sénégal et de l’Afrique mais certainement les intérêts d’un parti, de la partie, de la fratrie. Le débat est moins de savoir si le poste de premier ministre doit être enlevé ou instauré. Cet énième épisode montre que le présidentialisme néocolonial doit disparaitre en Afrique, au Sénégal. Chasser démocratiquement Macky Sall et BBY du pouvoir en est la première étape.