Dans l’énorme scandale d’état des passeports diplomatiquesdont les tentacules s’étendent désormais aux plus hautes sphères de l’état ; les révélations extrêmement graves de la journaliste Louise Tina Adama Sagna, consignées dans un procès-verbal de la DIC, suite à son audition par la Division des Investigations criminelles font froid dans le dos et enfoncent la présidence de la république et par ricochet Macky Sall : « Il y a de cela quelques mois, un ami m’a demandé de lui rendre un service en passant au palais de la république récupérer une enveloppe pour lui. Je suis allée au palais, laissant ma pièce d’identité au poste de contrôle. Puis, on m’a conduit au bureau de la personne qui m’a remis cette enveloppe. Après avoir fini de compter, j’ai signé la décharge comme n’importe quelle personne l’aurait fait, quand vous recevez du cash d’un certain montant ».
Il n’y a aucun doute : un trafic de passeports diplomatiquess’opérait au cœur du palais présidentiel, qui constituait l’épicentre, l’épine dorsale du dispositif. C’est depuis le palais que la mafia a établi son quartier général et mis en place un système de navette entre la présidence et le ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur : de l’approbation des passeports diplomatiques par Macky Sall jusqu’à l’édition des passeports diplomatiques, tout partait du palais et tout revenait au palais. Ce qui frappe, c’est la facilité avec laquelle on peut entrer, et sortir du palais présidentiel comme dans un marché ou une foire, pour y récupérer des passeports diplomatiques approuvés par Macky Sall himself et des coupures de billets (liasses et liquidités) dans une enveloppe. Un passeport diplomatique contre du cash (espèces sonnantes er trébuchantes), avec comme lieu de retrait, le palais : c’est arrivé au Sénégal sous le magistère de Macky Sall.
Dans le scandale du « passeporgate », la responsabilité de Macky Sall est directement et totalement engagée (il a approuvé tous les passeports diplomatiques délivrés indument et ne peut en aucun cas se dédouaner ou prétendre qu’il ignore ce qu’il fait). Dans un Etat, un président qui appose sa signature ou son VISA dans un document officiel engage sa responsabilité. Dans n’importe quel pays du monde, le président aurait démissionné ou serait destitué et démis de ses fonctions.
Sous le magistère de Macky Sall, le Sénégal a atteint les bas-fonds, et les abysses de l’enfer : un réseau mafieux niché au palais est au cœur du trafic de passeports diplomatiques, desministres voleurs de deniers publics ; des députés passeurs qui vendent des passeports diplomatiques (Mamadou Sall et Boubacar Biaye), un député faussaire (BOUGHAZELLI) blanchisseur d’argent trafiquants de faux billets de banque) ; des gendarmes dealers, des marchés de gré à gré à profusion et des détournements à la pelle, et j’en passe, tant la liste est longue……C’est la course effrénée à l’enrichissement illicite, la course pour dépecer, comme des charognards le Sénégal en mille morceaux. Avec ce régime de délinquants (des fossoyeurs de la république), tout va à vau-l’eau dans le pays, dans un processus de délitement accéléré.
Les sénégalais ont commis une très grande erreur en 2012 : « celle d’avoir confié pas les commandes du pays à un parvenu ». Macky Sall est une calamité pour le Sénégal.