L’annonce a été faite le 04 mai, le groupe allemand Allianz et le groupe Sud-Africain Sanlam ont afin de constituer une co- entreprise qui rassemblera leurs actifs sur le continent, hors Afrique du Sud.
Cette nouvelle entité serait dotée de 2 milliards de USD de fonds propres. Quid des compagnies d’assurances en zone CIMA. Ce regroupement de deux acteurs majeurs, amènent la question du vrai mouvement de fonds des compagnies individuelles et spécifiquement en zone CIMA.


En effet, la CIMA avait anticipé sur la nécessité pour les compagnies d’assurances de participer d’avantage au renforcement de l’inclusion financières. La première étape était d’abord de modifier l’article 13 du Code CIMA relatif à l’encaissement es primes. La modification de cet article a permis
d’assainir la situation financière des compagnies et accélérer les règlements des sinistres, même si nous notons par ailleurs des disparités importantes selon les marchés et les compagnies. La deuxième phase a été de rendre obligatoire le relèvement du capital social minimum en deux temps.

La première échéance de l’augmentation du capital (passage de 1 à 3 milliards de FCFA) a permis de renforcer les fonds propres des compagnies de la zone, et d’avoir quelques timides rapprochements et certaines opérations de fusion acquisitions.

Le passage du capital minimum de 3 à 5 milliards de FCFA, seconde étape du règlement 007/CIMA/PCMA/CE/2016 du 8 avril 2016 relatif au capital social des compagnies d’assurance, a été repoussé de 3 ans pour les compagnies d’assurance non-vie, jusqu’au 31 décembre 2024, et suspendue pour les compagnies d’assurance vie suite à l’avènement de la COVID-19.

Cette deuxième étape du relèvement du capital social va être remise à l’ordre du jour incessamment compte tenu de l’étroitesse des marchés qui est composé d’une multitude de compagnies n’ayant pas les fonds propres nécessaires pour participer à l’accélération de l’inclusion financière mais également faire face aux défis actuels marqué par une crise économique mondiale conséquemment à la Covid-19, aux troubles politiques, à la crise Ukrainienne. Il se pourrait d’ailleurs que certains groupes internationaux puissent décider de se retirer afin de se concentrer dan leur marché traditionnels, le cas d’AXA n’est pas à exclure et pourrait avoir la même trajectoire que la BNP, ou de manière général la tendance des groupes bancaires internationaux en Afrique subsaharienne.

En effet, positionnement de la nouvelle JV mis en place par Salam et Allianz permettra de rebattre les cartes dans plusieurs marchés et d’occuper la place de leader incontesté sans pour autant avoir une position dominante. Ce sera le cas au Cameroun, en Côte d’Ivoire, et au Sénégal.

Au Cameroun et au Sénégal, AXA perdra son leadership du marché Non-Vie. AXA qui n’a pas l’habitude de conserver sa présence dans des marchés où elle n’est pas leader, face à cette nouvelle configuration, AXA sera amenée à prendre une décision stratégique sur la pertinence de sa présence en Afrique subsaharienne.