La coalition Yewwi Askan Wi (YAW) démarre, cet après-midi, ce qu’elle appelle « le combat contre un éventuel troisième mandat de Macky Sall ».

Un rassemblement à la mode de mars 2021 que l’opposition espère tenir à la Place de Nation et qui va définir le rapport des forces entre le pouvoir et l’opposition.

En effet, rappelle Le Quotidien, c’était le mercredi 3 mars 2021 que le Sénégal sombrait dans les abysses de la violence suite à l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko. Le bilan donne le tournis : 14 morts et des centaines de blessés.

Ce mercredi 8 juin, la tension sera de nouveau palpable à la Place de la Nation. Il y a de l’électricité dans l’air et l’atmosphère est asphyxiante dans les allées du Centenaire, à Colobane, en passant par la Place de la Nation, ex-Obélisque.

Hier, lors d’un point de presse, les leaders de la coalition Yewwi ont fait monter la température.

L’heure est venue d’en découdre avec Macky Sall pour lui montrer que le Sénégal ne lui appartient pas. La confrontation est inévitable», a tonné Ahmed Aïdara pour sonner la mobilisation.

Le maire de Guédiawaye appelle tous les habitants de la banlieue à venir pour «dire non à Macky Sall».

Si Ousmane Sonko a déclaré il y a quelques semaines qu’il n’est pas exclu que les 200 000 personnes espérées aillent au Palais pour déloger le Président du Palais, Yaw a tempéré son discours. Les leaders ont tous appelé à une manifestation pacifique.

D’ailleurs, Khalifa Sall et Déthié Fall ont été convoqués lundi à la police de la Médina.

«Le Commissaire nous a montrés des audios et vidéos de personnes supposées être des partisans de Ousmane Sonko et qui appellent à la violence le 8 juin. On leur a dit que ces gens que vous nous montrez, on ne les connait pas. On connait les subterfuges de l’Etat. Ce n’est pas exclu que ces vidéos viennent de Benno Bokk Yakaar», a souligné Déthié Fall, leader du Parti républicain et du progrès.

L’ancien vice-président de Rewmi ajoutera : «La police n’a qu’à faire son travail pour identifier ces gens que nous ne connaissons pas. Nous n’allons pas le faire à sa place. Nous appelons à une manifestation pacifique.»

Cependant, si l’État s’engage dans une dynamique d’interdiction, il trouvera Yaw sur son chemin, a prévenu Khalifa Sall. «Advienne que pourra», a averti le leader de Taxawu Senegaal devant Ousmane Sonko, Déthié Fall, Aïda Mbodj, Cheikh Youm, Habib Sy, Moussa Tine ou encore Maïmouna Bousso.

«Chaque fois qu’il y a une grande manifestation, Macky s’arrange pour voyager. Nous avons appris qu’il veut fuir pour aller chez Macron. C’est juste une manifestation pacifique», a raillé Ahmed Aïdara.

Pour Ousmane Sonko, ce 8 juin doit être le début de la campagne afin de faire barrage à la question du 3ème mandat.

«Macky Sall a débuté son projet de 3ème candidature ; pas de 3ème mandat, parce qu’il ne peut pas l’avoir. Même s’il manigançait jusqu’à se présenter, il ne peut pas avoir un 3ème mandat. Il veut passer par la force. Macky Sall est en train de lancer des ballons de sonde. Si le Peuple accepte qu’il n’y ait pas de manifestation demain, il n’y en aura plus durant les 18 prochains mois», a déclaré le leader de Pastef.

Pour le maire de Ziguinchor, les dernières décisions du Conseil constitutionnel relèvent de la haute trahison.

«Sakho et ses collègues sont des délinquants de la loi. Tôt ou tard, ils vont rendre compte. Ils ont commis leur forfaiture et on leur affecte des gardes du corps. Qu’ils ne se cachent pas, personne ne va les attaquer. Mais ils vont rendre compte pour avoir violé la loi», a-t-il dit.

Seneweb