Senegalactu news : N’est ce pas ces deux personnes qui prônaient le renouvellement de la classe politique avec la fameuse expression de TOUNKARA : « JELE FI POLITICIENS YI » ? Alors sont-ils devenus des politiciens entre temps ?
Cheikh Alassane SENE nous tenait un discours presque révolutionnaire, menant dans le sens de reconstruire un Sénégal qui mérite plus que cette voie sur laquelle il est placé depuis maintenant 58 ans.
Bâtir un pays sur des socles inaltérables demande certes de l’ingéniosité et des idées fortes, empreintes de sagesse, de tolérance et de pardon ainsi qu’un engagement sans failles des leaders au service du collectif, de la communauté et non un travail acharné du collectif pour les intérêts égotistes d’un groupe d’individus assez réduits. Notre Cheikh a finalement décidé de rejoindre ce groupe, ce qui a suscité tout un tollé chez les sénégalais de part et d’autre. Où est donc passé sa sagesse afin qu’il s’allie à un Président devenu impopulaire depuis son « wax waxet » concernant la réduction de son mandat de sept à cinq ans ?
Néanmoins, les Sénégalais ne devraient pas être surpris car le cheikh avait déjà annoncé la couleur de cette alliance en ces termes : « Nous mettrons cet acquis au bénéfice exclusif de notre futur allié dans la prochaine course à la présidentielle ». Des propos qui démontrent à suffisance que le Cheikh cherchait une base électorale à mettre au profit du chef de l’état pour en tirer les futurs bénéfices. Ce type d’investissement est connu de tous Sénégalais maintenant, un investissement politique peut rapporter gros. Mais attention c’est un couteau à double tranchant puisque les populations se réveillent de plus en plus de leur long sommeil, même si le rythme est encore timide.
Par ailleurs, rien que le nom du mouvement « Daj Dëpp » est suffisamment révélateur dans sa traduction littérale, car il signifie le fait de rebrousser chemin après avoir mis la main à la patte. Justement les sénégalais ne veulent plus de ce type de politique. Ils préfèrent dorénavant des mouvements du genre « Daj Xouss » qui signifie le fait de continuer son chemin quelque soit les obstacles. Puisqu’à l’heure actuelle, il n y a que le patriotisme pour nous sortir du gouffre profond dans lequel nous nous sommes fourrés par la politique politicienne d’hommes véreux qui ne recherchent que le profit personnel au détriment des populations.
Quant à Tounkara, il a déçu plus d’un sénégalais. Un intellectuel de sa trame phagocyté dans la cour du roi n’en deviendrait qu’anesthésié. Ce qui contribue à appauvrir le débat public et la conscientisation des masses. Alors, je me rappelle cette phrase du président Macky : « je réduirai l’opposition à sa plus simple expression ». Tounkara comme conseiller du président est synonyme de suicide politique et discrédit en tant que professeur de métier, reconverti en présentateur de télévision. A coup sur, l’émission « xel ak xol » qu’il animait à la 2STV en fera les frais. Le peuple ne peut pas comprendre que les multiples lettres ouvertes, contributions et autres critiques étaient simplement des appels du pied.
Il faut appeler le chat par le chat, Tounkara a tout simplement trahi sa ligne et abandonné la cause publique pour sa promotion crypto-personnelle et nul ne peut faire comprendre le contraire aux sénégalais. Puisque l’heure est à la sensibilisation de la populace afin de constituer une masse critique consciente à même de porter le projet de développement de notre nation.
Cher Mamadou SY, avez-vous perdu votre sens du « xel ak xol » pour vous allier à un Chef d’état sortant dont tout le monde voit la défaite, à quelques encablures des élections présidentielles ? N’essayons pas de nous voiler la face, au Sénégal les transhumants sont considérés tout bonnement comme des traîtres voire des hypocrites. Tounkara, c’est vous disiez dans une de vos lettres ouvertes adressées au Président Macky Sall : « Monsieur le Président de la République, vous avez perdu mon vote ». Sachez que vous aussi avez perdu à jamais la confiance des sénégalais.
Dans son premier Edito, Norbert Zongo disait que le 2ième niveau de compromission des peuples est constitué par les opposants de circonstance. Ils se battent et entraînent des hommes sincères avec eux avant de rejoindre l’ennemi d’hier, avec armes et bagages, surtout avec la liste des opposants sincères. Résultat : ils bénéficient des grâces du tyran pendant quelques temps avant d’être éjectés, emprisonnés ou tués. Le président Macky SALL n’a confiance en personne, surtout pas en un ancien opposant. Cheikh Alassane SENE s’était allié avec Tounkara durant les élections législatives. Ces deux personnes n’ont en réalité jamais été des opposants farouches. Certains les prennent dorénavant pour des politiciens d’affaires. Par conséquent, chaque jour qui passe nous montre et nous démontre de façon plus claire les hommes du système qui ne font que se servir du peuple pour accéder au pouvoir. Ils sont tous regroupés aujourd’hui dans le même camp, ce qui est tout a fait logique.
Par Mass NDIAYE
Rédaction Senegalactu