Les auditions continuent dans le bras de fer qui oppose Excaf et Startimes. L’assurance est donnée par Babacar Diagne, président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), organe saisi dans cette affaire par Excaf pour contester le contrat de sponsoring conclu entre StarTimes et la Ligue de football professionnel pour la diffusion des matches du championnat local (Ligue 1 et Ligue 2).
Il dit : « L’affaire évolue bien. AU CNRA, aujourd’hui, nous avons des méthodes. Nous rencontrons les gens et nous les auditionnons. Je viens de rencontrer le président de Startimes, nous avons rencontre Excaf et les distributeurs. Nous avons rencontré les radios communautaires. Nous voulons, d’abord, être didactique, expliquer la régulation qui sort pratiquement d’une phase d’incubation. Les gens ne sont pas habitués. » Avant de poursuivre : « Startimes était un problème pour tout le monde, il l’est encore un peu mais cela évolue. Le CNRA ne peut pas se prononcer sur les contrats. Notre espace de compétence, c’est l’audiovisuel. Par exemple une tournée ne nous regarde pas, un combat de lutte non plus, c’est l’exploitation qu’en fait quelqu’un ou son statut.
Dans ce dossier, le CNRA n’est pas d’accord sur le modèle même de la chaîne chinoise. Car explique son président : « Startimes a des décodeurs qui ont une sortie numérique et (il) doit passer par l’ARTP. Et, il faut 51% de parts sénégalaises et non 99% de chinois. Donc, la structure telle quelle est illégale. Et justement, Startimes fait tout aujourd’hui pour se conformer à la loi. Là, ils ont commencé à reprendre leurs décodeurs et corriger les parts qui devraient être en majorité sénégalaises et cela est important pour nous. »