L’État du Sénégal n’en a pas encore fini apparemment avec Karim Wade. Les autorités sénégalaises ont, à travers le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, et le directeur de la police judiciaire, saisi Interpol pour obtenir de cette organisation la diffusion d’une « notice bleue » à l’encontre de Karim Wade.
La notice bleue a pour objectif de « localiser ou d’identifier une personne présentant un intérêt au regard d’une enquête criminelle ou obtenir des renseignements » sur le concerné.
L’information est donnée par les conseils français de Wade fils, Mes Michel Boyon et Jean-Marc Fédida, avocats au barreau de Paris. Ces derniers ont saisi Interpol par correspondance datée du 31 décembre 2018 pour expliquer, disent-ils, les vraies motivations de l’État à travers cette initiative (voir le document).
Les avocats de l’ancien ministre soutiennent qu’il s’agit d’une tentative de manipuler Interpol, puisque, arguent-ils, Karim Wade ne fait l’objet d’aucune enquête criminelle, ni d’une poursuite par l’Etat du Sénégal ou un tout autre pays pour fraude ou blanchiment d’argent.
Pour eux, cette initiative vise uniquement à se donner les moyens d’arrêter Karim Wade à son retour au Sénégal, afin de l’empêcher de participer, comme candidat, à la présidentielle du 24 février 2019.