L’organisation Amrefhealph Africa a tenu, à Dakar, les premières rencontres de la santé numérique en Afrique de l’Ouest. L’objectif est de se retrouver dans une plateforme d’échanges d’expériences et un cadre de coordination pour les acteurs et les partenaires impliqués dans le développement et le déploiement de solutions numériques en faveur de la couverture sanitaire universelle.
Le développement de la santé numérique pourrait représenter un vrai point d’appui pour renforcer les systèmes de santé. Elle brise les barrières géographiques et les disparités entre les citoyens et les acteurs de la santé, constituant ainsi à un instrument de pilotage de la santé publique, de coordination des soins entre les différents acteurs de santé locaux, nationaux, privés et publics. Selon le Directeur régional de Amref, Bara Ndiaye, l’objectif ces premières rencontres de la santé numérique en Afrique de l’Ouest est de faire converger les politiques nationales de santé en Afrique de l’Ouest avec des solutions digitales. « Nous utilisons depuis plus de 10 ans, dans nos programmes, des outils technologiques fixes (e-santé) et mobiles (m-santé) pour soutenir la réalisation des objectifs du développement durable en matière de l’information et de la communication, qui ont un rôle clé à jouer dans le renforcement des systèmes de santé publique en Afrique », dit-il.
D’après le coordinateur de la cellule de la santé digitale et de l’observateur de la santé, Ibrahima Khalilou Dia, l’utilisation des technologies du numérique pour renforcer les systèmes de santé africains, est de plus en plus considéré comme une réelle opportunité d’améliorer la santé des populations. « L’Organisation mondiale de la Santé et l’union internationale des télécommunication ont pris des résolutions invitant les pays membres à élaborer des stratégies et des cadres d’interopérabilité. La santé numérique peut contribuer à résoudre les difficultés auxquelles les systèmes de santé africains sont confrontés, à savoir une insuffisance de la communication entre les professionnels de soins et les patients, une répartition inégale et une forte mobilité du personnel de santé, une maintenance des équipements de diagnostic insuffisante, une utilisation du papier dans ce système d’information, ce qui pose des problèmes dans la qualité des données », renseigne-t-il. A l’en croire, cette contribution attendue des TIC passe par la promotion de la santé avec le téléphone mobile, la dématérialisation des dossiers de santé de l’usager, le transport par des drones des produits et médicaments d’urgence, la formation à distance, entre autres. «Le Ministère de la Santé a créé un service dédié pour compléter la carte sanitaire et la santé digitale et a validé le plan stratégique 2018-2023. Ces rencontres sur la santé numérique constituent une opportunité pour partager des politiques éprouvées et pour nouer des partenariats. Nous attendons des recommandations pour accélérer le processus de transformation digitale de nos systèmes de santé », fait-il savoir.