« Une belle moisson de 7356 milliards de francs Cfa», « Macky gagne le jackpot », « Macky lève 7356 milliards de francs Cfa » « Paris sur l’émergence »… Ce sont les titres des journaux du mardi 18 décembre pour qualifier les 7356 milliards d’engagements pris par les partenaires techniques et financiers, lors du 8ème groupe consultatif de Paris pour le financement de la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent pour la période 2019-2023.
D’après ces expressions, on croirait que ces milliards obtenus par le gouvernement du Sénégal sont des dons des partenaires techniques et financiers, vu l’engouement et l’euphorie que ça a suscité de la part des membres du gouvernement de Macky Sall qui, à chaque fois que l’occasion se présente, vantent la confiance que les bailleurs ont pour Macky Sall et son pays. Mais il serait bien au moins d’éclairer la lanterne du citoyen sénégalais qui ne sait pas réellement ce qui se cache derrière cette pluie de milliards. Car ces sommes faramineuses qui ne sont pour le moment que de simples engagements pris par les bailleurs de fonds, sont loin d’être un don. Mais c’est une dette que le Sénégal vient encore de contracter. Une dette qui va s’ajouter à d’autres qui ne sont pas pour le moment épongées. Ces 7356 milliards de francs Cfa vont se traduire par un alourdissement significatif de la dette publique extérieure du Sénégal.
Selon certains économistes, l’analyse de la dette publique extérieure, de la solvabilité et de la soutenabilité de la politique budgétaire du Sénégal montre à foison que le Sénégal renforce son taux d’endettement, à cause du paiement de ces dettes. Alors, ne faudrait-il pas savoir raison garder!