Communiqué: L’Union Nationale des syndicats Autonomes du Sénégal (UNSAS) se préoccupe de la
persistance du conflit qui règne entre la SIRN et Dakarnave. Absence de volonté de dialoguer ou mise à mort programmée d’un fleuron de l’industrie de la réparation navale.
Plusieurs tentatives avortées d’enterrer cette grande entreprise spécialisée dans la réparation navale se passent de commentaires dont la dernière trouvaille en date est de bloquer la maintenance du Dock flottant pour faire arrêter le chantier et mettre en chômage des travailleurs si t’el est l’objectif recherché.
Depuis quand la maintenance est-elle soumise à autorisation préalable ? Aucune disposition du cahier de charges ne le mentionne encore moins la convention ne fait aucunement cas d’une telle allégation qui emporte la furie de la Direction de la SIRN jusqu’à saisir la justice aux fins d’arrêter les travaux sur le Dock.
En plus de la tentative de faire expulser les cadres sénégalais de leurs logements de fonction en faisant croire à une décision transmise par la plus autorité que nenni.
Face à tous ces déboires, les travailleurs dont les emplois se sentant menacés restent déterminés à défendre leur outil de travail contre toutes ces manœuvres. C’est pour cette raison, que nous appelons l’autorité à plus de vigilance contre ces pratiques qui ne favorisent pas un environnement propice à un investissement sécurisé et créatif d’emplois décents plutôt de cibler des zones de non droits pour occuper le business.
La maintenance corrective est inscrite dans la marche normale d’une unité industrielle comptabilisée dans les charges de fonctionnement, qu’elle soit curative ou préventive.
Ici on veut nous faire croire que la réparation est de l’investissement sur un équipement dont la durée de vie est amortissable.
Cette énième tentative est vouée à l’échec à vouloir trop corser les résultats de l’audit controversé qui en fait était destiné à semer la zizanie et le discrédit sur Dakarnave aux yeux du Gouvernement jusqu’à qualifier le contrat conclu en 1999 sous la supervision de l’AFD de contrat léonin, ou est ‘il un contrat de survie qui a sauvé l’entreprise du naufrage devrait on dire ?
Pour rappel en réponse à ces allégations les travailleurs de Dakarnave avaient exigé l’audit technique et managérial de la SIRN dont les termes du contrat arrivent à échéance malgré le changement de régime juridique opéré entre temps. En effet, la SIRN dont la vocation est de gérer le patrimoine du chantier naval c’est à dire les infrastructures se positionne comme opérateur et entend s’octroyer 51% du capital dans le cadre du renouvellement du contrat de concession.
Son changement de régime juridique en société anonyme à participation publique majoritaire l’incite à vouloir contrôler l’exploitation qui n’est pas son domaine de prédilection.
Son obstination à vouloir éjecter Dakarnave du chantier, les pousse à outrecuidance, à l’excès jusqu’à engager des procédures dans le but d’arrêter les travaux de réparation entamés.
Quel est l’intérêt de vouloir substituer une entreprise modèle qui respecte tous ses engagements vis à vis de l’Etat et d’être en parfaite symbiose avec les normes de travail en vigueur au Sénégal pour s’ouvrir des fenêtres qui vont par la suite ruiner les intérêts des travailleurs.
Force est de constater ceux qui convoitent aujourd’hui le chantier de la réparation navale avaient miroité le Gouvernement leurs motivations de relancer le sous-secteur de la transformation de l’industrie de pêche.
Un sous – secteur qui jadis employait plus de 80 000 travailleurs en toutes saisons, qu’en reste-t-il ? Ils avaient promis de relancer AFRICAMER, SENEMER, Conserverie du Sénégal avec une réduction d’effectifs de plus de 60%.
Chaque fois que nous alertons nous avons le sentiment de ne pas être écoutés parce qu’ils ont les yeux rivés sur d’autres pistes il est temps d’arrêter ces manœuvres qui ne font que jeter de l’huile sur le feu et engager des concertations qui permettent d’anticiper sur les conflits, c’est cela le sens du dialogue que nous appelons de tous nos vœux.
Les travailleurs de Dakarnave réaffirment leur attachement à leur entreprise et souhaitent détenir 8% du capital dans le cadre du reconventionnellement de la concession avec l’Etat.