Les amicales des étudiants ont échangé ce mardi, sur la situation actuelle, des saccages des biens de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elles réclament la libération de leurs camarades, détenus en prison, dont l’un parmi les 4 étudiants arrêtés, a été libéré hier. Ces amicales déplorent l’attitude des administrateurs de l’Ucad. A chaque procès politique, regrettent-elles, il y a des affrontements au sein de l’Ucad. Cette fois-ci, les étudiants déplorent ces édifices de l’université Cheikh Anta Diop brûlés. Mais, ces membres de différentes amicales de l’UCAD estiment que les étudiants correctement inscrits et arbitrairement arrêtés, ne doivent pas être étiquetés.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar traverse une période de crise. Elle a été impactée par des scènes de saccages et de pillages, suite à des manifestations d’étudiants, survenues après la condamnation d’Ousmane Sonko dans l’affaire Sweet Beauté. Ces saccages, incendies de facultés, de bibliothèques et du Centre des oeuvres universitaires (Coud) ont occasionné des arrestations arbitraires d’étudiants. Mais, ces différentes amicales de l’Ucad, loin d’adhérer à ces arrestations ont déploré la situation actuelle du pays, tout en réclamant la libération de leurs camarades, détenus en prison. Elles regrettent de manière radicale, l’attitude des administrateurs de l’Ucad.
Ainsi, ces étudiants insistant sur le fait que les deux étudiants sont présentés comme des membres du MFDC, regrettent cette fausse information. Ils précisent que Daniel Diatta est un étudiant régulièrement inscrit. Idem, Yaya Bodian est étudiant à la Faculté des Sciences Juridiques et Politique et le troisième, Dabo est un étudiant inscrit à la Faculté de Médecine. C’est ainsi, qu’ils sont très rassurés sur la parfaite innocence de leurs camarades. Mais, ils refusent d’accepter que ces derniers soient l’agneau du sacrifice. Sur ce, le collectif des étudiants déplore l’attitude des autorités. Alors, ils refusent d’évoquer leur notoriété avec 93.000 étudiants, dont la voix la plus utilisée est celle des étudiants, lors des troubles. « Les autorités cherchaient à nous parler et à collaborer pour le retour au calme. Après les manifestations, nous nous voyons exclus des discussions. Ils veulent gouverner sans nous. Nous tenons à leurs dire que nous rejetons les cours en ligne, dont nous sommes en train de faire le constat et l’état des lieux. Après, nous rédigeons un mémorandum qui sera déposé sur la table de l’autorité », a promis le président de l’amicale des étudiants de la Faculté de Médecine, Alioune Diallo.
Sous ce registre, le président amical des étudiants de Faculté Sciences économiques et de gestion constate qu’à chaque procès politique, il y a des affrontements au sein de l’Ucad. Cette fois-ci, il déplore ces édifices brûlés. « Les étudiants correctement et régulièrement inscrits ne doivent pas être étiquetés. Ils ont été arbitrairement arrêtés. Alors que, ces étudiants arrêtés sont innocents et nous en témoignons. Nous constatons que ceux qui étaient sur le terrain n’étaient pas des étudiants. Nous ne savons pas, comment ils ont accédé à l’Ucad. Cela reste le travail de la justice », prévient-il.
Ces responsables d’amicales ont dans leurs plaintes et complaintes, déploré les difficultés rencontrées pour tenir leur point de presse qui reste un droit d’expression. Et, sur la décision concernant la reprise des cours en ligne, ils rejettent en bloc et promettent de ne jamais accepter la reprise de cours en présentiel, après le mois d’octobre. Très déterminés, ils exigent une reprise des cours en présentiel après les fêtes et dans les plus brefs délais. Le président de l’amicale des étudiants de la Faseg, Dadel Ka, recoupant ses camarades, a dénoncé les réunions, non inclusives de l’administration. Très prudent, il conclut que tout ce qui se fait sans toi, se fait contre toi.