A l’entame de son intervention, Namory Camara a rappelé que l’aéroport international Ahmed Sékou Touré est géré avec d’autres partenaires. Il s’agit de l’Etat guinéen qui a 51% d’actions et les partenaires (49%) que sont l’Aéroport de Paris Management (ADPM, l’Agence française de développement (AFD) et la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Bordeaux (CCIB).
Parlant du niveau des trafics, le Directeur général de la SOGEAC a fait savoir que l’aéroport de Conakry c’est 74 vols par semaine, et 15 destinations. Ce sont 14 compagnies aériennes qui desservent Conakry. Cette année, l’aéroport a reçu 525 618 passagers contre 455 434 en 2021.
« Je pense que les performances actuelles sont extrêmement encourageantes. On a même été cité récemment par l’ACI comme étant le 2e aéroport après le Botswana, avoir repris son trafic post-Covid, donc 150% », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que ces indicateurs de performance vont permettre à d’éventuels investisseurs de venir en Guinée puisque les perspectives à partir de Conakry sont bonnes en termes de trafic.
« Lorsqu’on a pris les rênes de la SOGEAC, on a essayé de faire l’état des lieux. On a trouvé qu’on n’avait même pas un organigramme au sein de la société. On a alors mis en place un organigramme qui reflète notre vision, notre ambition. Nous avons aussi procédé à changer l’approche managériale. On a essayé d’être beaucoup plus participatif, un peu plus ouvert. On a commencé à tenir beaucoup plus régulièrement les réunions de direction en intégrant les syndicats. On a aussi essayé d’impulser beaucoup plus de transparence. Aujourd’hui pour être recruté à la SOGEAC il faut passer devant un comité de recrutement », a expliqué Namory Camara.
S’agissant des perspectives, le Directeur général de la SOGEAC nourrit beaucoup d’ambitions pour rendre l’aéroport international Ahmed Sékou Touré beaucoup plus attractif : « Aujourd’hui, la capacité de notre aéroport est autour de 600 000. La population augmente. On ne peut pas continuer à avoir un aéroport avec cette capacité. Le projet d’extension et de modernisation va porter sur l’agrandissement et la modernisation de l’aéroport pour passer de 500 000 à 1 500 000. On se dit qu’à 1 500 000 passagers, on peut rester encore ici, à Conakry pendant les prochaines années; la superficie de l’aéroport est un peu plus de 220 hectares, il faut donc le moderniser. Donc ce projet d’extension est phare, la restructuration de la SOGEAC a commencé, nous allons continuer afin d’attirer plus d’investisseurs qui peuvent nous amener très vite vers le développement ».
La certification de l’aéroport de Conakry, c’est l’autre chantier de Namory Camara : « La plupart des aéroports africains ne sont pas certifiés, 43%. La certification est un processus. Le fait que notre aéroport n’est pas certifié ne veut pas dire qu’il n’est pas en exploitation, mais il y a une obligation de l’OACI de certifier la plupart des aéroports. Le processus a commencé, nous sommes à la deuxième étape, et il va continuer».