Après avoir été suspendu pendant plus de trois décennies du groupe des nations du Commonwealth, le Zimbabwe tente de se faire réadmettre malgré un bilan peu reluisant en matière de droits de l’homme.
Le pays a été suspendu du Commonwealth en mars 2002, au plus fort de son programme controversé de réforme agraire sous la direction de feu l’ancien président Robert Mugabe.
Il a ensuite été supprimé en 2004 à la suite de violentes saisies de terres en 2000, au cours desquelles des agriculteurs commerciaux blancs ont été chassés pour faire place à des agriculteurs indigènes noirs.
L’aboutissement des élections violentes, les violations des droits de l’homme et l’absence d’État de droit ont été considérés comme contraires aux principes du Commonwealth, d’où la suspension du Zimbabwe.
Mais aujourd’hui, sous l’administration du président Emmerson Mnangagwa, le pays a demandé sa réadmission et a invité une mission d’enquête du Commonwealth dirigée par le secrétaire général adjoint du Secrétariat du Commonwealth, Luis Franceschi, qui s’est rendue au Zimbabwe du 12 au 18 novembre.
Ce qui doit être fait pour sa réadmission
Le secrétaire du ministère zimbabwéen des affaires étrangères et du commerce international, l’ambassadeur James Manzou, explique à The Africa Report que de nombreux progrès ont été réalisés à ce jour en ce qui concerne les éléments des critères d’éligibilité du pays.
« Nous sommes confiants dans les réformes que nous avons menées jusqu’à présent. Ces réformes sont d’origine nationale et ont pour but d’améliorer la vie et le bien-être de notre peuple.
« La mission d’évaluation au Zimbabwe a depuis quitté le pays et a publié une réponse positive sur sa visite. Ces développements témoignent du réchauffement de nos relations et de la volonté des deux parties de s’engager et de s’embrasser mutuellement. »