Pour la première fois depuis les attaques ad hominem de Joe Biden jeudi 1er septembre et la perquisition du FBI et la saisie de 11 179 documents à son domicile de Mar-a-Lago en Floride le 8 août dernier, Donald Trump s’est exprimé pendant deux heures devant ses fans, dans un meeting, samedi soir à Wilkes-Barre en Pennsylvanie.
Il s’agissait officiellement d’aider des candidats qui ne sont pas aux mieux dans les sondages en Pennsylvanie : le chirurgien et star de la télé docteur Mehmet Oz, en lice pour devenir sénateur mais qui peine à 8 points derrière le démocrate John Fetterman, et Doug Mastriano qui talonne le démocrate Josh Shapiro de 3 points pour le poste de gouverneur.
Mais Donald Trump a surtout fait ce qu’il fait de mieux, dénoncer une chasse aux sorcières, dire qu’avec lui il n’y aurait pas eu de guerre en Ukraine, défendre l’interdiction complète de l’avortement et se moquer de ses opposants, dont le chef des républicains Mitch McConnell, les médias, ses présumés accointances avec la Russie, Hillary Clinton bien sûr mais aussi Joe Biden, à quelques 30 km de Scranton, la ville d’origine de l’actuel président américain. Il l’a traité « d’ennemi de l’État », « d’homme vicieux » opposé à la grandeur des États-Unis.
Rappelons que c’est dans ce même État de Pennsylvanie que Joe Biden a tenu, il y a deux jours, un discours où il avait nommément accusé Donald Trump et ses troupes MAGA (Make America great again), d’être des dangers pour les fondations de la République américaine.
Trump s’en est aussi pris au FBI qu’il accuse d’être politisé, « un monstre vicieux » qui aurait monté une opération médiatique (un raid) pour l’empêcher de se présenter en 2024 et masquer les échec de Joe Biden. Ce « raid » aurait même complètement retourné la chambre de son fils de 16 ans, Baron Trump. La foule hurle avec empathie.