La Mission d’observation électorale du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (MOE-COSCE) a fait son observation sur le déroulement du scrutin législatif du 31 juillet sur l’étendue du territoire national. Elle a, par ailleurs, reformulé quelques recommandations.

 


 

 Concernant le cadre juridique et institutionnel, la Mission a constaté que le parrainage tel qu’il fonctionne n’emporte pas encore l’adhésion de tous les acteurs et laisse perplexe au regard de la contradiction apparente des solutions rendues par les juridictions nationales et communautaires. Elle a souligné que les organes de gestion des élections se sont acquittés dans l’ensemble convenablement de leurs missions de sorte que l’organisation matérielle des élections a été plutôt «réussie» en ce sens qu’elle a permis l’expression sans entrave du droit de suffrage.

Sur l’enrôlement des électeurs et la distribution des cartes d’électeurs, la Mission considère que les opérations de distribution des cartes d’électeurs se sont correctement déroulées. Au regard de la durée limitée de la révision exceptionnelle des listes, le nombre de nouveaux inscrits est resté relativement faible. Mais la possibilité offerte aux électeurs de vérifier leur présence sur les listes électorales a cependant accusé un «léger retard» du fait de la mise en ligne un peu tardive du fichier révisé. S’agissant du retrait des cartes d’électeurs, la Mission a relevé un «manque d’engouement» des électeurs jusqu’à l’approche du scrutin. A quelques jours du scrutin, le taux de retrait se situait à environ 40%. En ce qui concerne la validation des candidature, elle a salué l’introduction du tirage au sort qui a permis d’éviter les bousculades lors du dépôt des candidatures. Elle a constaté que sur 15 listes de candidatures, 8 ont été définitivement validées avec cependant la recevabilité partielle des listes nationales des Coalitions Benno Book Yakaar et Yewwi Askan Wi. La mission a regretté la «perte de vies humaines» suite à l’interdiction et la répression des manifestations qui ont suivi l’invalidation de la liste nationale de la coalition Yewwi Askan Wi.

Sur la participation des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec un handicap, il a été relevé que malgré les différentes initiatives entreprises pour renforcer leur participation, leur implication est restée «limitée». « En dépit de la parité, le nombre des femmes investies est inférieur à celui des hommes. La situation est plus préoccupante en ce qui concerne les têtes de liste. Sur les listes nationales, le taux de femmes têtes de liste est seulement de 14% contre 25% sur les listes départementales», lit-on dans le document.

La Mission n’a pas manqué de faire quelques recommandations sur le processus électoral après avoir noté quelques dysfonctionnements. La Mission encourage les parties prenantes à s’inscrire résolument dans cette dynamique de pacification de l’espace politique. La mission appelle les autorités électorales à publier les résultats du vote par bureau afin de «renforcer la transparence» des résultats du scrutin et ce dans des délais raisonnables.